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AVENTURES EN VR

Épisode #121: San Miguel de Allende

Note : Pour tous ceux et celles qui ont à voyager en véhicule motorisé sur de grandes distances et pendant de si longs mois savent que cela ne se passera pas sans qu’à l’occasion une panne ou un bris mécanique ne survienne. Et, personnellement, nous ne faisons pas exception. Il nous est donc arrivé à plusieurs reprises au cours de nos 2 dernières années au Mexique que la mécanique ou l’électrique de MoMo nous fassent faux bond et que je doive me mettre à la recherche d’un taller mecanico ou d’un taller electrico…….mexicain.

Notre prochain arrêt, le 95e depuis notre départ, sera la très attendue San Miguel de Allende (100,000 habitants). Située à environ 50 milles de la superbe Guanajuato qui a fait notre ravissement lors de notre descente au Mexique, la petite ville coloniale de San Miguel est très populaire auprès des visiteurs nord-américains. Beaucoup d’expatriés retraités, enseignants, communauté d’artistes, écrivains et de résidents à temps partiel en ont fait leur lieu de résidence d’hiver et l’on peut donc y trouver plusieurs des commodités propres aux standards auxquels nous sommes habitués « en haut de la frontière » ….ce qui, à mon avis, lui enlève un peu de son charme colonial. L’on y parle couramment anglais un peu partout, les menus sont offerts dans cette langue à travers la ville et les Mexicains semblent se comporter en fonction des américains plutôt qu’à être eux-mêmes comme dans les autres villes coloniales. La ville est pleine de « sandwicheries Reuben », de marchands de crème glacée « Häagen Daz » et de jeunes cadres dynamiques qui cherchent péniblement à faire apprendre quelques mots d’espagnol à leurs enfants! Les rues étroites qui font le charme de tant de petites villes coloniales sont congestionnées de circulation et vous devez vous y prendre soit très tôt le matin ou très tard en fin de journée pour accéder à l’endroit de votre choix en voiture. Dommage!

Mais tout cela n’enlève aucunement à San Miguel son cachet bien particulier. Colonie fondée par le moine Franciscain Juan de San Miguel en 1542, sa mission fût alors d’évangéliser les Indiens et de les initier aux techniques européennes du tissage et de l’agriculture. Elle devint rapidement une étape importante entre les mines d’argent de Zacatecas et la capitale du pays. Elle s’est à la fois distinguée comme centre commercial dynamique au XVIIIe siècle et comme pivot, au siècle suivant, dans la lutte pour l’indépendance du Mexique. Le 16 septembre 1810, lorsque Hidalgo, alors curé d’un village tout proche appelé Dolorès, pénétra dans la ville avec son armée improvisée, le patriote Ignacio Allende prit la tête du mouvement insurrectionnel de San Miguel contre la tutelle espagnole. En 1826, la toute jeune république rendit hommage à l’enfant du pays et accola son nom à celui de la ville pour former San Miguel de Allende! Loin des exploits du passé, San Miguel fonde aujourd’hui sa réputation sur son artisanat et ses universités. Et c’est probablement parce que la culture mexicaine y est encore bien vivante que la présence de tant d’étrangers ne semble pas provoquer trop d’hostilité.

La très célèbre « Parroquia » de San Miguel de Allende

L’histoire de cette église remonte à 1564!

L’intérieur est somptueux comme dans la plupart des églises au Mexique.

Le plafond a de quoi intriguer par sa complexité de construction pour l’époque.

La Parroquia la nuit! De toute beauté!

Les immanquables « mariachis » présents le soir au zocalo local!

Nommée « Monument National » par le gouvernement mexicain, tout changement aux immeubles de la ville est minutieusement contrôlé. Ici, comme partout au Mexique central, une Plaza ou zocalo marque le centro de la ville et ici, à San Miguel, c’est la Plaza Allende qui fait office de centre-ville et l’église La Parroquia, la pièce maîtresse de la Plaza, est une construction tout à fait inhabituelle d’architecture gothique française et une des églises les plus remarquables de tout le centre du Mexique! Impressionnante, elle a été érigée pour dominer la ville. Originalement construite à la fin du 17e siècle dans un pur style franciscain, l’église subit un imposant « face lift » deux siècles plus tard par un artisan-maçon indien, Zeferino Gutierrez. N’ayant aucune formation particulière, il y ajouta la façade et les présentes tours néogothiques en grès nuancé de rose n’utilisant que des images de cartes postales de différentes églises gothiques françaises comme inspiration. Les tours en forme de flûtes, les voûtes hautes perchées, tout attire irrésistiblement les yeux du visiteur vers le ciel. A l’intérieur, les plafonds rehaussés d’or sont ornés de lustres étincelants et l’autel sont recouvert de feuilles d’or. La crypte abrite la tombe de l’ancien président du Mexique, Anastasio Bustamante. Le résultat visuel est tout simplement incomparable!

Décidément, le Mexique n’a pas fini de nous surprendre! À la semaine prochaine pour deux autres très jolies découvertes inattendues!

Pierre et Marie


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