Priligy kaufen mit bitcoin oder Kreditkarte
^

AVENTURES EN VR

Épisode #119: La légendaire débrouillardise mécanique des Mexicains-Tome 3

Note : Pour tous ceux et celles qui ont à voyager en véhicule motorisé sur de grandes distances et pendant de si longs mois savent que cela ne se passera pas sans qu’à l’occasion une panne ou un bris mécanique ne survienne. Et, personnellement, nous ne faisons pas exception. Il nous est donc arrivé à plusieurs reprises au cours de nos 2 dernières années au Mexique que la mécanique ou l’électrique de MoMo nous fassent faux bond et que je doive me mettre à la recherche d’un taller mecanico ou d’un taller electrico…….mexicain.

Voici quelques-unes de nos petites aventures mécaniques récentes :

Redescendre les 2 tabarouette de kilomètres qui m’avaient amenés aux papillons à pied à plus de 10,000 pieds d’altitude me fût presque aussi difficile car mes genoux déjà endoloris par la montée n’en menaient pas large et il me fallait avoir une attention de tous les instants car j’avais l’impression que mon genou gauche, dont les ligaments furent sérieusement amochés par mon accident de scooter l’an dernier, allait « débarquer » presque à chaque « coup » qu’il prenait en descendant chacune des plus de 600 marches! Également pénalisée par une respiration accélérée, Marie devais m’arrêter à chaque 20 mètres pour laisser récupérer les battements de son cœur! Quelle expérience « exigeante » ……mais combien enrichissante!

Mais notre tourment tire finalement à sa fin car soudainement nous commençons à apercevoir les petites boutiques de fortune installées de chaque côté de l’étroit chemin, tout en bas, là où a commencé notre calvaire. Enfin le stationnement! MoMo nous attend fidèlement. (Pour ceux qui se sont joint à nous récemment, MoMo et Ti-Mo sont respectivement les noms affectueux donnés à notre Véhicule Récréatif motorisé et à notre motocyclette). Nous apercevons de loin un jeune garçon qui doit bien avoir 7 ou 8 ans, assis par terre, qui nous demandera quelques pesos pour avoir « surveillé » MoMo pendant notre absence (!!!) Cela me fait un peu sourire car MoMo est un mastodonte de plus de 11 mètres de longueur, pesant 12 tonnes et muni d’un système d’alarme perfectionné. Bof! ce garçon a bien dû nous attendre une couple d’heure après tout! Encourageons donc sa ténacité et sa détermination par une dizaine de pesos!(1$) Il doit en avoir bien plus besoin que nous!

Aussitôt le moteur démarré, je m’aperçois soudain que MoMo avance tout seul même avec le frein à main d’urgence engagé! Contrairement aux véhicules de séries, la transmission de MoMo ne comporte pas de « Park ». Pour l’immobiliser, on doit donc mettre sa transmission automatique Allison 6 vitesses à N (neutre) puis tirer le frein d’urgence qui, hydrauliquement, immobilise fermement le véhicule. De toute évidence, quelque chose ne va pas. Ceci est très ennuyeux car, à défaut de régler le problème, je me demande bien comment je pourrai garer MoMo pour la nuit si je ne suis pas assuré de sa stabilité? Le même problème se pose lorsque je suis en mode D (en marche) et que le frein est tiré, ce qui signifie que je n’ai plus de freins d’urgence non plus! Doublement préoccupant! Heureusement que le frein « à pied » fonctionne correctement sinon je serais en fâcheuse situation! Et nous avons 14 kms à redescendre!

Cas amical :

Conduisant prudemment, tout en descendant très lentement les 14 kilomètres de montagnes, parfois assez à pic, je m’arrête après un tournant, braque mes roues avant vers la droite près d’un trottoir et je sors pour aller discuter avec 4 mexicains en train de « fouiner » sous un capot de voiture. Peut-être pourront-ils m’aider à trouver la source de mon problème? Après m’être agité comme un « diable dans l’eau bénite » pour me faire comprendre en espagnol sur la nature de mon problème, nous trouvons le réservoir de maître-cylindre du système des freins hydrauliques près de la roue avant gauche sous le siège du conducteur. Après inspection, si l’un des 2 compartiments est plein, l’autre ne contient plus d’huile : les 2 systèmes de freinage étant séparés, cela explique pourquoi les freins « à pied » fonctionnent et pas le frein d’urgence. Après que l’un des sympathiques mexicains ait été cherché 2 contenants d’huile hydraulique à quelques km de là, les freins fonctionnent de nouveau lorsque la transmission est mise au « Neutre » mais toujours pas en mode « Marche ». Les 4 amis mexicains n’ont jamais voulu se faire payer pour le travail amical effectué! Je leur forcé la main en leur refilant un 100 pesos. Non mais, ils sont pas possible!
La moitié du problème étant réglé, nous nous remettons en route afin de trouver un spécialiste dans la prochaine ville d’importance de Zitacuàro.

1er cas :

Il est maintenant 19h, ce sera donc pour demain, mais au moins nous pouvons nous stationner et immobiliser MoMo pour la nuit comme à l’habitude « sur le Neutre ». Tôt le matin suivant, un atelier de changement d’huile à ciel ouvert attire mon attention et, après vérification, le préposé me fait constater un autre problème qui me laisse fortement songeur : j’ai une légère perte d’huile, ce que j’avais constaté la veille, mais pas par une durite (hose) menant au moteur ou au système de freins mais par le carter de transmission : la plaque d’aluminium faisant office de dessous de transmission est fissurée à 2 endroits et je perds mon huile à transmission! Légèrement peut-être, mais je ne peux absolument pas prendre la chance de continuer comme ça. S’il fallait, que par manque d’huile, je « brûle » ma transmission Allison, ici au Mexique, dans quel pétrin je serais! Tous mes sens en alerte orange, je me souviens tout à coup d’avoir vu, une couple de km à l’arrière, une petite enseigne « transmisionès automaticos » près d’un tout petit atelier de réparations sur le bord de la route. Je vais tenter ma chance, on ne sait jamais!

Après avoir expliqué la nature du problème avec Miguel, le maestro (au Mexique, on affuble souvent de ce nom l’expert mécanique dans une discipline particulière) et patron de la place, ce dernier s’étend alors sur un carton de fortune installé à l’arrière de MoMo en dessous de la transmission et, avec l’aide d’un adjoint, commence à démonter tout le dessous de la transmission : il va faire souder à l’aluminium la plaque fissurée du carter de la transmission! Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant qu’au Canada et aux États-Unis j’aurais été dans l’obligation d’acheter une nouvelle base de carter!


Miguel et Jesus en train de « sortir » le dessous de ma transmission!

Après plus d’une heure de travail et toute l’huile de transmission vidée, je vois une pièce énorme et impressionnante sortir des mains expertes des 2 types. D’une taille de 45 cm par 45 (18 pouces par 18), une partie des entrailles de la transmission se retrouve donc sur le banc de travail d’où, après avoir démonté une série de pièces connexes, telles les « sensors » et plusieurs sous-plaques, et lavé le tout proprement à l’essence, nous constatons que la plaque du dessous a dû frotter violemment sur une résistance puisque nous y voyons des lacérations et quelques égratignures qui ont provoqué de petites déchirures dans le métal, laissant ainsi l’huile s’échapper : sérieux problème!

Avec Jésus (prononcez : hé-zouss), le frère de Miguel, nous partons en voiture porter la pièce défectueuse chez un spécialiste de la soudure aluminium à l’autre bout de la ville, qui mettra 2 heures à effectuer la réparation. Entre-temps, nous irons d’un refracionaria (auto parts) à un autre pour acheter : un bidon de 19 litres d’huile Dextron 3 type C-4 pour transmission automatique et approuvée par Allison, un bout de 2 mètres de tuyau en Cobre (cuivre ou copper) afin de remplacer un bout de tuyau de métal usé par le temps parce qu’exposé aux intempéries et qui laisse fuir de l’antigel entre le radiateur et les raccords de canalisation allant joindre ultérieurement les unités de climatisation sur le toit, quelques clips de métal et un bout de durite en caoutchouc pour faire le joint entre le nouveau bout de tuyau en cuivre avec un autre de l’ancien, toujours bon.

Entrés chez Miguel dès 9h le matin, c’est en soirée vers 21h30 que nous en sortirons, le travail terminé…à la noirceur, le dessous éclairé par une lampe portative pour permettre à Jésus de « saigner » mon système de freinage dont le manque d’huile hydraulique dans un des 2 réservoirs a dû laissé entrer une poche d’air! Le tout petit atelier sur le bord de la route (10 pieds de large par 18 de profondeur - 3 mètres par 5m50) de Miguel ne répare que les petites transmissions d’automobiles mais ce dernier ayant travaillé 3 ans à Los Angeles dans un atelier de réparations d’autobus ….. avec transmissions Allison, ce fût là ma chance!

Sachez qu’au Mexique, TOUT le monde est plus ou moins mécanicien car n’ayant pas beaucoup d’argent et possédant pratiquement tous une automobile (peu importe l’année ou leur état), ils doivent donc manœuvrer pour réparer leur véhicule au moindre coût, d’où souvent les façons originales pour parvenir à leur fin!

Combien tout cela m’a-t-il coûté me demanderez-vous? Je ne risque pas de me tromper beaucoup en vous disant qu’aux États-Unis ou au Canada, ces réparations m’auraient certainement coûté plus ou moins deux (2) mille dollars (à 75$ l’heure, le temps seul monterait à 1,000$)…..à défaut d’être réparées! Car, comme vous le savez sans doute, aux « États » comme chez nous, on ne répare plus : on remplace par du neuf!

Détail des coûts :
- soudure aluminium du dessous de carter de la transmission, 250 pesos,
- 2 mètres (198 cm) de tuyau en cuivre, 120 pesos,
- 19 litres d’huile Dextron C4, 410 pesos,
- autres matériaux 30 pesos,
- sans compter l’essence (non chargée) dépensée à courir les « autoparts »

Sous Total : 810 pesos ou 75.75$ canadiens

12 heures et demie de temps de travail, la plupart du temps pour 3 hommes : 1050 pesos ou 100$ canadiens

GRAND TOTAL pour la réparation : Un incroyable 175.75$………… canadiens !!!!!!!! Dur à battre, pas vrai?

2e cas

Quelques jours plus tard à San Miguel de Allende, Monsieur Maranquez trouvera en 3 minutes pourquoi le moteur de MoMo « chauffe » lorsqu’il est en montée sur la route: croyant à tort que mon radiateur faisait des siennes, c’est plutôt le petit ventilateur (fan) latéral servant à expulser la chaleur accumulée de la zone-moteur qui ne fonctionne plus! Pensant que je devrai donc refaire à neuf le ventilateur, c’est avec surprise et joie que le taller electrico me la fera repartir de nouveau…en remplaçant 2 petites fusibles 20-ampères! Coût de la réparation pour 45 minutes de travail? 50 pesos! (5$ Canadien) incluant les fusibles!


Monsieur Maranquez à l’œuvre!

3e cas :

Le lendemain à Dolorès Hidalgo, je m’arrête chez un taller de moflès (silencieux) car MoMo commence à gronder un peu fortement. Monsieur Hector constate rapidement le problème : un tuyau entre la maquilla (manifold) et le moflès s’est rompue provoquant donc le son très bruyant. Après avoir dessoudé la partie de conduite défectueuse, c’est quelques 20 minutes plus tard qu’il reviendra d’un refaccionaria (auto parts) local avec une longueur de tuyau neuf. Le tout réinstallé puis ressoudé, la facture amicale me sera présentée 2 heures plus tard : 450 pesos (42$ canadiens) incluant le morceau neuf!


Monsieur Hector en train de réparer mon « moflès » !

4e cas :

J’en profite également pour visiter l’atelier mécanique de Monsieur Juan Manual Cervantès situé tout juste en face de celui de Monsieur Hector car j’aimerais bien régler complètement mon problème de frein d’urgence. 4 heures après avoir démonté, à 3 mécaniciens, la ligne complète du système hydraulique de freinage et ajusté la ballata (espèce de boule ronde entre le driveshaft et la transmission, je n’arrive pas à me souvenir du nom mécanique en français), mon problème est réglé à 90%. Combien croyez-vous? 300 pesos! (28$ “canadiense”). Grandement impressionné par la qualité du travail, j’y retournerai le lendemain pour faire réparer ma bavette arrière en caoutchouc anti-éclaboussure dont 5 boulons se sont défaits. Avec une perceuse électrique, c’est après 2 heures d’ouvrage et totalement satisfait que je paierai avec plaisir les 100 pesos demandés! (10$ canadiens) !!!!!!


Hector une fois qu’il ait terminé de réparer mon système de freinage hydraulique et ma bavette!

5e cas :

Depuis le Copper Canyon, donc depuis pratiquement mon entrée au Mexique en novembre, MoMo présente un problème électrique lorsque je dois rouler en début de soirée avec mes « hautes » lumières plus d’une heure : soudain, AUCUNE lumière! Il y a donc un court-circuit quelque part! Sur recommandation de Monsieur Juan Manual, Monsieur « Pitcho » taller electrico à Dolorès Hidalgo ne prendra là encore que quelques minutes pour mettre le doigt sur la pièce défectueuse : après une série de test, une « switch » (interrupteur) dans le tableau de bord reliée au bouton de tirée doit être remplacé. Providentiellement, un refraccionaria à 4 portes plus loin, m’en vendra une autre pour 12.50$! Après 1 heure de travail, Monsieur Pitcho recevra 50 pesos (5$ canadiens) pour son travail!


Monsieur « Pitcho » le « taller electrico» à Dolorès Hidalgo m’a finalement réglé mon problème de phares avant qui s’éteignaient à tout bout de champ le soir!

Au risque de me répéter, vous souvenez-vous l’année dernière et une autre fois en début de saison lorsque je vous disais « si jamais vous avez une panne mécanique en motorisé, priez que ce soit au Mexique » ?

Ces Mexicains sont vraiment im-bat-ta-bles!

Je devrais plutôt dire : in-cro-ya-bles!

Pierre et Marie



Les Los Nomadès     en action!

 

La semaine prochaine : QUÉRÉTARO, Bellissima

viagra buy online