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AVENTURES EN VR

Épisode #120: Queretaro: Bellissima

Note : Pour tous ceux et celles qui ont à voyager en véhicule motorisé sur de grandes distances et pendant de si longs mois savent que cela ne se passera pas sans qu’à l’occasion une panne ou un bris mécanique ne survienne. Et, personnellement, nous ne faisons pas exception. Il nous est donc arrivé à plusieurs reprises au cours de nos 2 dernières années au Mexique que la mécanique ou l’électrique de MoMo nous fassent faux bond et que je doive me mettre à la recherche d’un taller mecanico ou d’un taller electrico…….mexicain.




Partis de Zitacuàro tôt le matin pour arriver à Querétaro 200 milles (350 km) plus loin, Marie et moi sommes d’accord qu’il serait plus intéressant de
faire le trajet en passant par la campagne, la route 51, plutôt que d’aller rejoindre la route nationale 57 plus vers l’est.



Journée familiale de lavage à Huajùmbaro Mesdames! Tout le monde semble y prendre plaisir!

Une heureuse surprise nous attendait; ce sera donc Ciudad Hidalgo, Huajùmbaro (où la journée de lavage est quelque chose à voir Mesdames),
Zinapécuaro, puis rendus à Acàmbaro c’est avec étonnement que nous constatons qu’il y a une libramiente comme surgit de nulle part et qui
nous fera emprunter la magnifique campagne mexicaine entourée de vallées verdoyantes par les petites villes et villages de Paracùaro, Tarimoro,
Apaseo el Alto avant de parvenir à Querétaro. Un véritable délice de route pour les amateurs de belle campagne!



Un des nombreux cimetières isolés de la campagne mexicaine. Les Mexicains vouent un véritable culte à leurs disparus.



Le zocalo et l’église de Zinapécuaro

Arrivés à Queretaro (prononcez Qué-ré-tâ-ro), nous nous installerons à environ 18 km au nord de la ville dans un camping retiré le long de la route nationale 57. Nous fraterniserons avec quelques autres québécois en motorisé qui y seront également dont 2 qui auront passé leur hiver à Boca de Iguanas près de Melaqué-Barra de Navidad, au même terrain que des amis personnels, qu’ils connaissent d’ailleurs! Ah! On n’est jamais loin de connaissances au Mexique malgré la distance!

Du camping, nous prendrons Ti-Mo pour parvenir à la ville, une randonnée plutôt laborieuse compte tenu du vent très intense qui sévit le long de la 57 dans cette région et qui me demandera de tenir bien serré les guidons de la moto pour ne pas se faire tasser sur le côté de la route mais nous devrions y être dans 20 ou 25 minutes.

Comme d’habitude, c’est vers le centro que nous nous dirigerons et où nous attendra un véritable joyau colonial avec ses quadrilatères éclairés par des lanternes et son aqueduc datant du 18e siècle, ses rues pavées de briques, ses immeubles magnifiquement construits dont l’architecture rappelle l’âge doré de ce siècle. Les places publiques s’y succèdent et le hasard veut, pour débuter notre visite, que nous tombions sur la Plaza de Armas, mieux connue sous le nom de la Plaza de la Independencia édifiée en l’honneur du marquis de la Villa del Villar de Aguila.



La statue du Marquis de la Villa del Villar de Aguila en plein centre historique de Queretaro. Cette place fourmille de monde le soir. À voir!

Sa statue est entourée de chiens de pierre montant la garde, dont les gueules alimentent la fontaine. Absolument ravissant! L’impressionnante fontaine à étages (j’adore littéralement les fontaines) attire le regard car située au milieu de la Place entourée de vieux arbres plantés en carré, de bancs installés à l’ombre, de beaux bâtiments coloniaux, de cafés, de restaurants rappelant d’une manière frappante les bistros parisiens du 19e arrondissement autant par le charme et le style de leur construction que de leur mobilier. La Residencia del Presidente (maire) est un immeuble colonial remarquable comme je l’ai pratiquement toujours constaté un peu partout au Mexique dans ce genre de Residencia et qui confère au premier magistrat d’une ville une espèce de statut social vraiment à part, quelque chose se rapprochant de la majesté pour le commun des mortels.



Queretaro le soir, remarquez comment la rue est propre ainsi que les voitures. En bout de rue, la traditionnelle église de quartier.



La Plaza de la Corregidora, une place très animée. Une femme célèbre aussi au Mexique! Remarquez l’homme à droite qui se cache la figure pour ne pas se faire prendre en photo. Comme beaucoup de mexicains d’origine indienne, de nos jours certains croient encore que l’on se fait prendre une partie de son âme lorsqu’une photo est prise.



Le Palais du gouverneur dans le centre historique de Queretaro.

Querétaro a été le théâtre de certains des évènements les plus importants de l’histoire du Mexique. C’est ici que l’empereur (français) Maximilien, abandonné par Napoléon III et capturé par les troupes de Benito Juarez, monta au sommet du Cerro de las Campanas (la «colline des cloches») pour y être fusillé. Ses dernières paroles sont devenues célèbres : « Mexicains, je vais mourir au nom d’une cause juste : la liberté et l’indépendance du Mexique! » Les 50 années qui suivirent son exécution (en 1867) furent néanmoins marquées par la violence. Querétaro devenue la capitale de l’État du même nom est aussi le lieu où Carranza, après la révolution, a jeté en 1917 les bases de la nouvelle Constitution du Mexique.

Querétaro fût également le théâtre de la signature du « traité de Guadalupe Hidalgo » en février 1848 qui contraignit la république mexicaine à céder ses territoires du Nord (Californie, Nord du Nouveau-Mexique et Texas) aux États-Unis pour une somme dérisoire sans compter que le dictateur Santa Anna leur céda également pour 10 millions de dollars le territoire de l’Arizona et le sud du Nouveau-Mexique en 1853 amputant ainsi au total le Mexique de la moitié de son territoire. Depuis ce temps, on les comprendra, les Mexicains n’ont pas en grande estime les Américains car depuis, la Californie et le Texas sont devenus les 2 plus importants États américains.



Une horloge géante vue sur une des artères principales de Queretaro.

Querétaro est fière de son passé historique comme en témoigne le nombre de ses musées et de ses monuments. C’est à cette richesse historique et culturelle qu’elle doit d’être si prisée des touristes mexicains, et dans une moindre mesure, des voyageurs étrangers.

C’est aussi ici, à Querétaro, que fût fondé par Elìas Calles le PNR (Partido Nacional Révolucionario dont le nom fût changé pour le PRI (Partido Révolucionario Institucional) à la fin de la Seconde Guerre mondiale, donnant à ce parti un pouvoir incontesté pendant plus de 70 ans à compter de 1929! Le dernier Président du Mexique avant Felipe Calderon l’actuel président, fut M. Vincente Fox Quesada, et appartiennent tous les deux au PAN qui a battu le PRI en 1999.

La ville est propre, calme, disciplinée et chose frappante, on n’y entend pratiquement aucun klaxon! Les gens sont bien habillés comme dans toutes les grandes villes modernes mexicaines et leur gentillesse n’égale que leur empressement à vous donner le bon renseignement lorsque vous devez faire appel à eux. Ce qui frappe à Querétaro, c’est le calme des étudiants et chefs d’entreprises qui vont et viennent d’un air affairé au cœur de la ville, le long des andadorès (rues et allées piétonnes) qui foisonnent un peu partout dans son centro historico.

L’aqueduc de Querétaro s’étend le long de la Calzada de los Arcos, à l’ouest du centre-ville. La ville, en proie à une perpétuelle sécheresse, fut dotée en 1735 de cette structure originale reposant sur 74 arcades de grès rose, offerte par le Marquis de la Villa del Villar de Aguila. L’ensemble de l’aqueduc s’étend sur 1280 mètres.

La « colline des cloches » (cerro de las campagnas) doit son nom au son particulier qu’émettent ici les pierres lorsqu’elles s’entrechoquent. La chapelle qui se trouve sur une petite colline à gauche du cerro fut édifiée à la demande des Habsbourg sur le lieu même où Juarez ordonna à ce que Maximilien fut passé par les armes avec 2 de ses généraux malgré la réprobation mondiale.

Querétaro est donc non seulement une ville importante dans l’histoire du Mexique mais son architecture lui confère une allure et une prestance terriblement attirante avec un air de « revenez-y »! Marie et moi on aime beaucoup Queretaro : on y reviendra sûrement! Une vraie beauté que cette ville.

Pierre et Marie



Les Los Nomadès     en action!

La semaine prochaine : San Miguel de Allende (6,174 pieds d’altitude) et la très surprenante Dolorès Hidalgo!

 

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