Épisode #95: Morro Bay et Pismo Beach

Après notre arrêt de quelques heures au Château Hearst et à son cinéma iWERKS National Geographic 8 fois la grandeur d’un écran régulier de cinéma et haut de 5 étages (!) nous montrant plusieurs épisodes de la construction du château Hearst ainsi que plusieurs photos tirées de plusieurs "partys" célèbres mettant en évidence plusieurs des vedettes de cinéma de l'époque tels Charlie Chaplin, Gary Grant et Clark Gable, nous continuons notre route vers le sud et nous arrêtons à Morro Bay.



Cette petite ville ou plutôt ce petit village compte moins de 10,000 habitants et son nom lui vient de son célèbre rocher "Morro Rock" haut de 576 pieds et qui gît dans l'océan Pacifique à moins de 600 pieds de la rive attirant de nombreux touristes; aussi à cause de ses belles et nombreuses vagues juste assez nombreuses et hautes pour attirer plusieurs amateurs de surf en herbe. La rue principale de Morro Bay longe le rivage et est parsemée de boutiques et restaurants, la plupart de ces derniers vendant des fruits de mer aux nombreux amateurs. Chose inhabituelle, entre la rive et l'océan surgit une large bande de sable naturel qui fait aussi office de briseur de vagues pour les nombreux voiliers ancrés entre les deux "murs" protégeant du même coup les autres chalutiers et "tugboats" du port.



Nous nous sommes trouvé un endroit adéquat pour garer MoMo pour la nuit au Tidelands Park situé au bout de la rue principale et offrant un genre de stationnement pour les propriétaires de bateaux désireux de les mettre à l'eau le lendemain matin. Le temps de s’assurer qu’on aura du Wi-fi pour prendre nos courriels avec notre ordi portable et on se "park" à côté d'un bateau d'environ trente pieds sur sa remorque et ... on dort comme des bûches ! Mais des 7h00 le lendemain, ça brasse les affaires et l'action repart de plus belle. On en profite pour déjeuner et repartir, cette fois pour San Luis Obispo.

Je ne sais pas pourquoi je vais vers cette ville mais depuis que j'en ai vu le nom sur la carte routière, il y a quelque chose qui me dit que je dois y aller et je décide alors de suivre mon pressentiment. Située une quinzaine de mille au sud-est de Morro Bay, à l'intérieur des terres, San Luis Obispo est une charmante petite ville, hôte de la Polytechnique de l'État de Californie. Ses 43,000 habitants sont charmants, gentils et relax. Ici, oubliez l'Amérique car vous êtes en terre espagnole et mexicaine et ça parait de partout ! À commencer par le nom de la ville, le nom des rues et celui des commerces dont les annonces de plusieurs sont écrites seulement en espagnol : le Commissaire à la langue française du Québec aurait de l'ouvrage par ici !

Situé à mi-chemin entre San Francisco et Los Angeles, San Luis Obispo dont la température moyenne est de 70°F nous fait donc sentir très confortable pour ceux, qui comme nous, passent beaucoup de temps à l'extérieur. L'âge moyen de sa population est de 27 ans et le revenu moyen est de $60,903. Nous allons luncher dans un petit restaurant sympathique et typiquement mexicain appelé "Tio Alberto's" où nous mangeons des « Tacos Colorado » et « Pollo Chile Verde », délicieux, et le décor intérieur tout à fait mexicain nous dépayse un peu. Comme nous sommes jeudi, c'est le fameux Farmer's Market de 18h00 à 21h00 sur une partie de la rue Higuera et on en profite pour acheter quelques jalapenos et quelques nectarines BLANCHES.

Saviez-vous que c'est à San Luis que le mot "motel" a été utilisé pour la première fois au monde ? Une plaque nous le rappelle sur un des murs du Motel Inn bâti au coût de 80,000$ en 1925 par l'architecte John Heineman. Nous couchons dans le stationnement arrière du Motel Inn, fermé depuis !



Lorsque nous sommes allé luncher hier au Tio Alberto's de San Luis Obispo, nous avons fait la connaissance d'un architecte-designer mexicain-chinois, John Sanchez. Un type sympathique très extroverti et hyperactif pour le moins ! Il nous a donné sa carte en nous disant de ne pas se gêner si nous avions besoin d'informations dans le coin. Il ne nous a pas fallu très longtemps pour faire appel à John puisque tous les terrains de camping de Pismo Beach étaient pleins ce matin à cause d’un long congé de la saison ! Lorsque nous l'appelons sur son cellulaire, il est à 500 pieds de nous sans le savoir ! Quelle chance ! John se fait un grand plaisir de nous promener dans sa Jeep à travers non seulement Pismo Beach mais aussi Grover Beach, Shell Beach, Avila Beach et Port San Luis dans le but de nous trouver un endroit pour passer la nuit. D'un caractère plutôt enjoué, John, 45 ans, vit seul dans une toute petite maison sur la plage de Pismo. Nous fait aussi passer par The Bluffs, résidences de Arnold Schwarzenegger et Lou Ferrigno (Hulk).

L'histoire de Pismo remonte à 9,000 ans avec les Indiens Chumash qui référaient à la place où l'on trouvait du "pismu" ou sorte de goudron. Aujourd'hui, Pismo est un endroit a la mode puisque située au bord du Pacifique dont le sable est aussi fin que de la farine. Les hôtels affluent et l'on peut s'y adonner à tous les sports autant qu'à venir s'y reposer. John nous amène dans un restaurant mexicain où nous bouffons des mets tellement enflammés au niveau épices qu'on en a de la misère à les digérer ! On va ensuite s'installer dans un parking le long de la « beach » .... jusqu'à ce qu'un policier vienne nous dire de déménager. N’aiment pas trop les boondockeux par ici… Le policier qui nous avait dit que c'était OK nous avait mal informé, semble t-il. Dommage car notre emplacement était parfait à ... cinq pieds de la beach avec vue imprenable sur toute la baie !



Nous allons donc nous installer dans le très grand stationnement du centre d'achat Prime Outlet à trois minutes d'où on était ... pour revenir à notre emplacement sur la beach à 8h00 le lendemain matin ! Et c'est reparti mon kiki ! Notre journée commence par le lavage au « laundromat » puisque c'est plutôt brumeux ce matin. J'en profite pour faire le résumé des dépenses des quatre derniers mois. La plage commence à s'animer vers 11h00 et plusieurs groupes se sont formés avec tout leur attirail de « coolers », BBQ, nappes et bouffe. Une bonne vingtaine de surfeurs s'amusent à taquiner les vagues déjà prêtes à leur faire payer leur hardiesse.



Après la douche et le lavage de tête, on enfile Ti-Mo le scooter et on visite toutes les plages environnantes dont le sable est si fin qu'on dirait vraiment de la farine ! Que c'est donc agréable de se promener pieds nus dans ce sable au son des vagues..............



Après tout, n'est ce pas congé pour nous aussi ? Mais en voyageant à temps plein comme nous le faisons, non seulement on perd la notion de l'heure et de la journée où nous sommes mais aussi la notion des grandes fin-de-semaines de congé qui s'en viennent !

Les Los Nomadès     en action!

À la semaine prochaine! Pierre et Marie.