Épisode #41 : De Campeche à Costa Esmeralda
De Campeche à la Costa Esmeralda (Côte d’émeraude) -1,100 km - 650 milles
Nous avons failli ne jamais partir de Campeche ! Comme nous avions une bonne route à faire jusqu’à Villahermosa, nous démarrons MoMo dès 6h15am……… qui refuse de coopérer ! Le moteur démarre mais arrête après quelques secondes. Je me demande bien ce qu’il a ce matin! Allons MoMo! Quelques minutes plus tôt (et comme j’avais fait le plein d'essence la veille en fin d’après-midi) j’avais ajouté une quantité d’additif à essence diesel comme je faisais régulièrement aux USA dans le but d’aider à toujours garder mes injecteurs propres. Mais il y a déjà quelques mois que je ne le faisais plus et peut-être l’essence mexicaine est t-elle allergique aux additifs américains……? Après quelques arrêts entre plusieurs essais de démarrage, le voilà qui repart et qui roule comme un moine…fiou ! Il ne me causera plus aucun problème par la suite. Aucune idée de ce qui a pu lui arriver! Peut-être l’humidité du bord de la mer où nous résidons! Disons qu’on se posera pas trop de questions inutiles, l’important étant qu’il a fini par démarrer!
Marie et moi décidons de continuer à longer la côte du Golfe du Mexique (Bahia de Campeche) et passons par Isla de Aguada, une charmante petite île et village de pêcheurs où nous nous arrêtons environ une heure sur un ancien quai de ferry en béton où nous pouvons observer quelques dizaines de pêcheurs revenant de la pêche en train de rouler leurs filets et préparer leurs prises. Nous en profitons donc pour acheter quelques poissons frais dont un « corel », un « cierra » et … un petit requin dont la viande sera excellente ! Tous vidés et préparés, nous en gardons un bon morceau pour le souper et le reste ….. au congélateur !
Après avoir traverser deux longs ponts, des vents violents en rafales nous font ralentir et arrêter à 3 trois reprises car l’auvent dont un des ressorts s’était défait à Cancùn fait des siennes de nouveau et fait soudainement dérouler l’auvent que nous tentons d’attacher tant bien que mal avec des cordes élastiques « bungee »en attendant de le faire réparer au Texas. Puis ce sera Ciudad del Carmen, une ville de 125,000 habitants sans grand intérêt dont les rues sont plutôt mal foutues. Suivra Frontera maintenant dans l’État de Tabasco pour finalement arriver à Villahermosa où nous retrouvons avec grand plaisir un autre cousin de notre ami Wally (Wal*Mart) à l’entrée de la ville et où nous passerons la nuit ! Parti encore très tôt le lendemain à 6h30, nous voulons traverser la ville rapidement avant l’affluence des travailleurs. La route est maintenant très bien pavée et nous dirigeons doucement de nouveau vers la mer. Nous compter nous arrêter à Catemaco, une grande lagune que nous a décrit un de nos amis par internet comme étant très belle et qui mérite absolument un arrêt. Mais la pluie et les vents ont repris de plus belle et notre auvent sérieusement handicapé nous force à prendre la cuota (l’autoroute payante) un peu avant Coatzacoalcos. C’est une des seules fois que nous prendrons une cuota depuis notre entrée au Mexique car on nous avait dit que les autoroutes mexicaines étaient hors de prix. Jugez-en par vous-mêmes : entre Coatzacoalcos et Veracruz, soit pour une distance d’environ 200 milles, il m’en coûtera plus de 120$ de péage !
Mais en traversant un pont très en hauteur, voilà que l’auvent dont les bungees n’ont pas résisté aux grandes rafales de vent se met à valser, se déplie d’environ 4 pieds et la toile se déchire sur une longueur de presque trois pieds ! Et merde! Pour ne pas aggraver la situation, je roule à pas de tortue jusqu’en bas du pont où je me gare sur une petite route secondaire à l’autoroute. Après avoir analysé la situation et m’être placé le plus possible hors de la portée du vent, me voilà installé sur mon échelle de sept pieds en aluminium (dernier souvenir de la maison) en train de faire trois trous avec une perceuse électrique à chaque extrémité et au milieu du petit rail retenant la toile d’auvent pour ensuite passer plusieurs rangées d’un fil d’acier tout autour du revêtement protecteur en aluminium de l’auvent. Après tout ce blindage, si le vent réussi à faire dérouler de nouveau l’auvent c’est que MoMo vient de s’envoler tout entier !!!!! Nous repartirons avec une heure de retard sur notre horaire mais réconfortés de savoir que n’aurons plus de problème avec ce satané vent et de la pluie qui perdure depuis notre arrêt à Isla de Iguada.
Nous décidons de passer non seulement Catemaco à cause de la mauvaise température mais aussi San Andrès Tuxtla et Veracruz que nous verrons l’année prochaine. Arrivé à José Cardel, nous nous arrêtons une cinquantaine de milles plus loin à Vega de Alatorre pour prendre nos messages internet et voir si nos amis sont toujours dans le coin de la Costa Esmeralda. Bonne décision puisque à cause de la très mauvaise et anormale température, ils ont décidé de continuer vers le Nord et de sortir au Texas au plus tôt pour faire effectuer quelques réparations à leur motorisé de Classe C. Mais le hasard faisant bien les choses, voici que d’autres amis de Québec que nous avions rencontré à Oaxaca sont arrivés sur la Costa Esmeralda et n’étant qu’à quelques milles de là, nous nous arrêterons donc au même camping Alicia, un très beau parc au bord de la mer à prix très raisonnable. Jacques et Diane venant tout juste de revenir du café-internet, quelle ne fut pas leur surprise de nous voir arriver, à peine quelques minutes après qu’ils nous aient envoyé leur courriel (e-mail) nous avisant où ils étaient installés. C’est que nous avions attrapé leur message pratiquement en même temps qu’ils l’eurent expédié grâce à la magie de l’internet ! Nous en rions, petit monde, non?
J’étais tellement crevé d’avoir conduit de 6h30 le matin à 18h00 le soir que j’ai dormi de 22h00 à 10h30 le lendemain matin, du jamais vu en ce qui me concerne ! Le stress de la conduite sans doute.
La Costa Esmeralda (La Côte d’Émeraude) est située sur la côte Est du Mexique à environ 100 milles (165 kilomètres) au Nord de Veracruz. S’étendant sur une distance de 75 milles de Nautla jusqu’à Poza Rica, la Costa Esmeralda est bordée de sable et de palmiers et de mignons petits villages…… et de terrains de camping à profusion ! Même si le temps froid, la pluie et les forts vents y étaient également présents lors de notre passage, ce qui est tout à fait inhabituel selon les gens de la place pour cette période de l’année, nous pouvons tout de même deviner la beauté de la végétation de la région et de ses belles plages. Le lendemain matin de notre arrivée, déjà le vent était tombé, les nuages s’étant quelque peu amincis ce qui laissait prévoir la fin prochaine de ce front froid (cold front).
Deux jours plus tard, nous voici à El Tajin, ville célèbre pour son site archéologique et ses fameux « voladores », un spectacle d’origine aztèque tout à fait unique et qui met en vedettes des danseurs volants indiens Totonac. Voici comment cela fonctionne :
De longues cordes ont été totalement enroulées et accrochées à partir du haut d’un poteau de 70 pieds de hauteur et les extrémités du bas attachées à la taille des danseurs. Quatre danseurs se laissent tomber par le dos d’une petite plate-forme ronde et rotative du haut du poteau et dans un mouvement circulaire se laissent dérouler tout en descendant pendant que la corde se déroule.
Il y a très longtemps et bien avant d’offrir une performance pour les spectateurs d’aujourd’hui, cette danse tirant son origine bien avant l’époque des Espagnols faisait partie d’une cérémonie « agriculturelle » destinée à s’attirer les faveurs des Dieux de la pluie et à célébrer la récolte de la vanille.
Il est 14h30 et nous décidons de faire un autre bout au moins jusqu’à Cerro Azul 75 milles plus loin et possiblement jusqu’à Tampico à 150 milles si tout roule sur des roulettes, nous approchant ainsi plus rapidement de notre prochaine destination : le Texas !
Nous avons failli ne jamais partir de Campeche ! Comme nous avions une bonne route à faire jusqu’à Villahermosa, nous démarrons MoMo dès 6h15am……… qui refuse de coopérer ! Le moteur démarre mais arrête après quelques secondes. Je me demande bien ce qu’il a ce matin! Allons MoMo! Quelques minutes plus tôt (et comme j’avais fait le plein d'essence la veille en fin d’après-midi) j’avais ajouté une quantité d’additif à essence diesel comme je faisais régulièrement aux USA dans le but d’aider à toujours garder mes injecteurs propres. Mais il y a déjà quelques mois que je ne le faisais plus et peut-être l’essence mexicaine est t-elle allergique aux additifs américains……? Après quelques arrêts entre plusieurs essais de démarrage, le voilà qui repart et qui roule comme un moine…fiou ! Il ne me causera plus aucun problème par la suite. Aucune idée de ce qui a pu lui arriver! Peut-être l’humidité du bord de la mer où nous résidons! Disons qu’on se posera pas trop de questions inutiles, l’important étant qu’il a fini par démarrer!
Marie et moi décidons de continuer à longer la côte du Golfe du Mexique (Bahia de Campeche) et passons par Isla de Aguada, une charmante petite île et village de pêcheurs où nous nous arrêtons environ une heure sur un ancien quai de ferry en béton où nous pouvons observer quelques dizaines de pêcheurs revenant de la pêche en train de rouler leurs filets et préparer leurs prises. Nous en profitons donc pour acheter quelques poissons frais dont un « corel », un « cierra » et … un petit requin dont la viande sera excellente ! Tous vidés et préparés, nous en gardons un bon morceau pour le souper et le reste ….. au congélateur !
Après avoir traverser deux longs ponts, des vents violents en rafales nous font ralentir et arrêter à 3 trois reprises car l’auvent dont un des ressorts s’était défait à Cancùn fait des siennes de nouveau et fait soudainement dérouler l’auvent que nous tentons d’attacher tant bien que mal avec des cordes élastiques « bungee »en attendant de le faire réparer au Texas. Puis ce sera Ciudad del Carmen, une ville de 125,000 habitants sans grand intérêt dont les rues sont plutôt mal foutues. Suivra Frontera maintenant dans l’État de Tabasco pour finalement arriver à Villahermosa où nous retrouvons avec grand plaisir un autre cousin de notre ami Wally (Wal*Mart) à l’entrée de la ville et où nous passerons la nuit ! Parti encore très tôt le lendemain à 6h30, nous voulons traverser la ville rapidement avant l’affluence des travailleurs. La route est maintenant très bien pavée et nous dirigeons doucement de nouveau vers la mer. Nous compter nous arrêter à Catemaco, une grande lagune que nous a décrit un de nos amis par internet comme étant très belle et qui mérite absolument un arrêt. Mais la pluie et les vents ont repris de plus belle et notre auvent sérieusement handicapé nous force à prendre la cuota (l’autoroute payante) un peu avant Coatzacoalcos. C’est une des seules fois que nous prendrons une cuota depuis notre entrée au Mexique car on nous avait dit que les autoroutes mexicaines étaient hors de prix. Jugez-en par vous-mêmes : entre Coatzacoalcos et Veracruz, soit pour une distance d’environ 200 milles, il m’en coûtera plus de 120$ de péage !
Mais en traversant un pont très en hauteur, voilà que l’auvent dont les bungees n’ont pas résisté aux grandes rafales de vent se met à valser, se déplie d’environ 4 pieds et la toile se déchire sur une longueur de presque trois pieds ! Et merde! Pour ne pas aggraver la situation, je roule à pas de tortue jusqu’en bas du pont où je me gare sur une petite route secondaire à l’autoroute. Après avoir analysé la situation et m’être placé le plus possible hors de la portée du vent, me voilà installé sur mon échelle de sept pieds en aluminium (dernier souvenir de la maison) en train de faire trois trous avec une perceuse électrique à chaque extrémité et au milieu du petit rail retenant la toile d’auvent pour ensuite passer plusieurs rangées d’un fil d’acier tout autour du revêtement protecteur en aluminium de l’auvent. Après tout ce blindage, si le vent réussi à faire dérouler de nouveau l’auvent c’est que MoMo vient de s’envoler tout entier !!!!! Nous repartirons avec une heure de retard sur notre horaire mais réconfortés de savoir que n’aurons plus de problème avec ce satané vent et de la pluie qui perdure depuis notre arrêt à Isla de Iguada.
Nous décidons de passer non seulement Catemaco à cause de la mauvaise température mais aussi San Andrès Tuxtla et Veracruz que nous verrons l’année prochaine. Arrivé à José Cardel, nous nous arrêtons une cinquantaine de milles plus loin à Vega de Alatorre pour prendre nos messages internet et voir si nos amis sont toujours dans le coin de la Costa Esmeralda. Bonne décision puisque à cause de la très mauvaise et anormale température, ils ont décidé de continuer vers le Nord et de sortir au Texas au plus tôt pour faire effectuer quelques réparations à leur motorisé de Classe C. Mais le hasard faisant bien les choses, voici que d’autres amis de Québec que nous avions rencontré à Oaxaca sont arrivés sur la Costa Esmeralda et n’étant qu’à quelques milles de là, nous nous arrêterons donc au même camping Alicia, un très beau parc au bord de la mer à prix très raisonnable. Jacques et Diane venant tout juste de revenir du café-internet, quelle ne fut pas leur surprise de nous voir arriver, à peine quelques minutes après qu’ils nous aient envoyé leur courriel (e-mail) nous avisant où ils étaient installés. C’est que nous avions attrapé leur message pratiquement en même temps qu’ils l’eurent expédié grâce à la magie de l’internet ! Nous en rions, petit monde, non?
J’étais tellement crevé d’avoir conduit de 6h30 le matin à 18h00 le soir que j’ai dormi de 22h00 à 10h30 le lendemain matin, du jamais vu en ce qui me concerne ! Le stress de la conduite sans doute.
La Costa Esmeralda (La Côte d’Émeraude) est située sur la côte Est du Mexique à environ 100 milles (165 kilomètres) au Nord de Veracruz. S’étendant sur une distance de 75 milles de Nautla jusqu’à Poza Rica, la Costa Esmeralda est bordée de sable et de palmiers et de mignons petits villages…… et de terrains de camping à profusion ! Même si le temps froid, la pluie et les forts vents y étaient également présents lors de notre passage, ce qui est tout à fait inhabituel selon les gens de la place pour cette période de l’année, nous pouvons tout de même deviner la beauté de la végétation de la région et de ses belles plages. Le lendemain matin de notre arrivée, déjà le vent était tombé, les nuages s’étant quelque peu amincis ce qui laissait prévoir la fin prochaine de ce front froid (cold front).
Deux jours plus tard, nous voici à El Tajin, ville célèbre pour son site archéologique et ses fameux « voladores », un spectacle d’origine aztèque tout à fait unique et qui met en vedettes des danseurs volants indiens Totonac. Voici comment cela fonctionne :
De longues cordes ont été totalement enroulées et accrochées à partir du haut d’un poteau de 70 pieds de hauteur et les extrémités du bas attachées à la taille des danseurs. Quatre danseurs se laissent tomber par le dos d’une petite plate-forme ronde et rotative du haut du poteau et dans un mouvement circulaire se laissent dérouler tout en descendant pendant que la corde se déroule.
Il y a très longtemps et bien avant d’offrir une performance pour les spectateurs d’aujourd’hui, cette danse tirant son origine bien avant l’époque des Espagnols faisait partie d’une cérémonie « agriculturelle » destinée à s’attirer les faveurs des Dieux de la pluie et à célébrer la récolte de la vanille.
Il est 14h30 et nous décidons de faire un autre bout au moins jusqu’à Cerro Azul 75 milles plus loin et possiblement jusqu’à Tampico à 150 milles si tout roule sur des roulettes, nous approchant ainsi plus rapidement de notre prochaine destination : le Texas !
La semaine prochaine : Notre résumé du Mexique à date et ... back to USA en route vers...?