Épisode #40 : Superbe Campeche!
Cette semaine : Superbe Campeche !
Neuf jours à attendre que les travaux soient terminés sur MoMo! Dès notre arrivée, le département des pièces de Megamak Cummins a pris jeudi après-midi et vendredi matin pour tenter de trouver à Mérida même un ventilateur (fan) en remplacement du mien dont une des palles s’est brisée par la poulie de tension de l’air climatisé qui s’était défaite. En vain, Megamak commande à San Luis Potosi la même pièce que Freightliner dit avoir en stock. Mais San Luis Potosi étant à moins de 1,000 km de la frontière des États-Unis et à 2,000 km de Mérida, il nous faut donc faire venir la pièce par avion et comme nous sommes vendredi…… Nous recevons la pièce lundi…. qui n’est pas la bonne ! Freightliner ont envoyé celle qu’ils avaient en stock pensant que ça pourrait faire l’affaire. Donc, pas de ventilateur le lundi. Carlos, le Directeur du Service de Megamak Cummins, cherchant vraiment à m’aider décide de voir s’il ne pouvait pas faire faire une copie identique en fibre de verre ! Mais comme je ne suis pas certain qu’elle pourrait être bien balancée, je mets l’idée de côté pour le moment. Freightliner à Mérida n’est pas trop coopératif à voir du côté des États-Unis. Le mardi matin, je me tanne et je prends l’affaire en main! J’appelle à Montréal pour confirmer le numéro de la pièce en question que je refile à un dealer Freightliner au Nouveau-Mexique qui me l’expédie Overnight par Federal Express et qui est reçue le jeudi pm à Mérida…… aux douanes… jusqu’au vendredi midi (le temps n’est pas important au Mexique et encore moins pour des fonctionnaires) après être intervenu auprès de FedEx et de la Direction de la Douane. Je vais chercher moi-même la « simonak » de pièce dédouanée (40% de frais de douane) qui, de 85$ (cnd) à l’origine me reviendra à $275, transport et douanes payés. L’installation se terminant vers 16h30, nous préférons attendre le samedi matin pour nous remettre sur la route vers Campeche. Il était temps ! Car après neuf jours, le réservoir d’eaux noires est pratiquement à pleine capacité !
Nous devons admettre que le personnel du garage Megamak Cummins a été des plus coopératif et d’une gentillesse remarquable. Le grand patron, Monsieur Ponce, un riche propriétaire terrien aussi propriétaire de quatre autres Cummins au Mexique et des franchises Volkswagen et Audi dans tout le sud-est du Mexique, s’est même occupé personnellement de mon cas une journée en appelant la Direction Générale de Cummins pour voir s’il était possible de me faire aider par eux. Pendant ces neuf jours, j’ai aussi pu avoir mon propre bureau et pitonner sur internet à loisir ! Tout le monde au garage nous connaissait et demandait des nouvelles à tous les jours de l’évolution du dossier, même les gardiens de sécurité de jour comme de nuit! Nous connaissons aussi très bien la ville de Mérida maintenant, ayant participé à d’innombrables fêtes et évènements. Et pendant neuf jours……… pas de frais de camping ni d’électricité et eau fournie ! Faut voir le bon côté des choses, non ?
La Malecon de Campeche
MoMo dans le stationnement du bureau de tourisme de Campeche
À n’en pas douter, Campeche est une ville historique. Campeche est une charmante vieille ville de 175,000 habitants fondée en 1542 qui, pour la protéger des pirates d’alors, a été encerclée par un mur en 1686, mur dont une bonne partie existe toujours de nos jours ainsi que les postes en hauteur de gardes (baluartes). Le rivage de Campeche est la base de la plus importante flotte de crevettiers du golfe du Mexique. Fondée par Don Francisco de Montejo, Campeche s’est développée par l’exportation de bois-franc vers l’Europe. Une des premières villes de la Nouvelle Espagne au milieu du 16e siècle, Campeche préserve encore des immeubles de cette époque dans sa partie Vieux San Francisco. L’attraction la plus remarquable de la ville est un mur massif hexagonal de 1.5 mille de long (+de deux kilomètres) avec huit forteresses qui furent érigées suite aux multiples saccages de pirates au cours du 16e et du 17e siècle. Commencée en 1686, la fortification prit 18 ans à construire !
Un des mots que l’on peut entendre à Campeche est «campechano» utilisé pour décrire une personne plaisante et décontractée. Une tradition locale veut que le mot « cocktail » originerait de Campeche il y a plusieurs siècles en référence à la boisson qui était servi aux pirates anglais de l’époque et dont les verres étaient ornés de queues de coqs (cocks’ tails). Même si la ville est servie à souhait de forteresses et de murs anciens, elle contient aussi des immeubles comme le Palais Gouvernemental et le Palais Législatif appelés communément « le juke-box » et « la soucoupe volante » à cause de leur architecture moderne qui se mélange surprenamment bien avec les immeubles indigènes.
La cuisine régionale inclut quelques plats exotiques tel le ragoût de requin. Nous sommes installés sur le stationnement du Bureau de tourisme de Campeche tout juste en face de la malécòn (promenade en bord de mer) qui est sans aucun doute la plus belle malécòn que nous ayons vu au Mexique. Large de six voies de circulation sans compter les latéral, cette malécòn inclut également deux pistes cyclables et à patins à roues alignées. Divers monuments, carrefours (gloriettas) et fontaines font également partie du décor. Mon ami Jack qui nous avait quitté à Mérida suite à notre panne prolongée m’avait laissé savoir par internet que Campeche avait sa personnalité propre comparé à Mérida. Et quelle personnalité ! Si Mérida brille de mille feux par ses immeubles historiques de dimensions imposantes, Campeche nous ébahit par la beauté de l’ensemble de son quartier historique. On croirait que la ville de Campeche au complet est meublée d’immeubles historiques ! Les rues dont le revêtement est fait de pierres tellement belles et si propres qu’on dirait qu’elles viennent d’être lavées et cirées! Ces rues sont d’une beauté rarement vue. Les immeubles hauts tout au plus de deux étages, sont de diverses couleurs pastelles et ornés d’une lanterne murale de type espagnol. Non rassasiés de notre promenade avec Snoro, Marie et moi décidons de prendre à 19h00 le petit trolley « tour de ville » qui nous en fait voir de toutes les couleurs en passant dans les coins les plus intéressants de la cité. Magnifique!
Si Mérida nous a épaté, Campeche nous enveloppe tout entier dans un bien-être de douceur à dimension humaine. Nous adorons tellement la ville que nous avons dû en faire huit fois le tour ! La dimension du quartier historique de Campeche est impressionnante et toutes les rues sont remarquablement bel-les et propres. Les gens qui y vivent sont calmes, détendus et souriants comme si rien au monde ne pouvait leur arriver d’inattendu… reflétant une telle joie de vivre que l’on croirait que tous se sont donnés le mot pour respecter un code de discipline personnelle! De retour à notre stationnement pour la nuit, c’est la foire du samedi soir sur la malécòn; des milliers de personnes y déambulent le long du bord de mer, certains jasant avec des amis d’autres jouant avec leur « tac-et-tac », sorte de jouet composé de deux boules de plastique très dur suspendues par deux cordes longues d’environ six pouces avec un anneau au centre et l’idée est de réussir à les balancer de haut en bas tout en les faisant se frapper. Jouet très populaire au Mexique actuellement mais difficile à manœuvrer et je sais de quoi je parle puisqu’on en a acheté un !
Dans le stationnement, à côté d’un camion ayant amené des « go karts », nous sortons chaises, table, assiettes, napperons et BBQ et nous voilà assis en plein centre de l’action tout en mangeant un bon steak avec pommes de terre au four avec comme décor la mer d’un côté et les deux tours éclairées de la cathédrale de Campeche de l’autre !
Après neuf jours d’arrêt forcé, voilà une soirée des plus intéressante dans la ravissante Campeche avec un clair de lune comme boni !
Neuf jours à attendre que les travaux soient terminés sur MoMo! Dès notre arrivée, le département des pièces de Megamak Cummins a pris jeudi après-midi et vendredi matin pour tenter de trouver à Mérida même un ventilateur (fan) en remplacement du mien dont une des palles s’est brisée par la poulie de tension de l’air climatisé qui s’était défaite. En vain, Megamak commande à San Luis Potosi la même pièce que Freightliner dit avoir en stock. Mais San Luis Potosi étant à moins de 1,000 km de la frontière des États-Unis et à 2,000 km de Mérida, il nous faut donc faire venir la pièce par avion et comme nous sommes vendredi…… Nous recevons la pièce lundi…. qui n’est pas la bonne ! Freightliner ont envoyé celle qu’ils avaient en stock pensant que ça pourrait faire l’affaire. Donc, pas de ventilateur le lundi. Carlos, le Directeur du Service de Megamak Cummins, cherchant vraiment à m’aider décide de voir s’il ne pouvait pas faire faire une copie identique en fibre de verre ! Mais comme je ne suis pas certain qu’elle pourrait être bien balancée, je mets l’idée de côté pour le moment. Freightliner à Mérida n’est pas trop coopératif à voir du côté des États-Unis. Le mardi matin, je me tanne et je prends l’affaire en main! J’appelle à Montréal pour confirmer le numéro de la pièce en question que je refile à un dealer Freightliner au Nouveau-Mexique qui me l’expédie Overnight par Federal Express et qui est reçue le jeudi pm à Mérida…… aux douanes… jusqu’au vendredi midi (le temps n’est pas important au Mexique et encore moins pour des fonctionnaires) après être intervenu auprès de FedEx et de la Direction de la Douane. Je vais chercher moi-même la « simonak » de pièce dédouanée (40% de frais de douane) qui, de 85$ (cnd) à l’origine me reviendra à $275, transport et douanes payés. L’installation se terminant vers 16h30, nous préférons attendre le samedi matin pour nous remettre sur la route vers Campeche. Il était temps ! Car après neuf jours, le réservoir d’eaux noires est pratiquement à pleine capacité !
Nous devons admettre que le personnel du garage Megamak Cummins a été des plus coopératif et d’une gentillesse remarquable. Le grand patron, Monsieur Ponce, un riche propriétaire terrien aussi propriétaire de quatre autres Cummins au Mexique et des franchises Volkswagen et Audi dans tout le sud-est du Mexique, s’est même occupé personnellement de mon cas une journée en appelant la Direction Générale de Cummins pour voir s’il était possible de me faire aider par eux. Pendant ces neuf jours, j’ai aussi pu avoir mon propre bureau et pitonner sur internet à loisir ! Tout le monde au garage nous connaissait et demandait des nouvelles à tous les jours de l’évolution du dossier, même les gardiens de sécurité de jour comme de nuit! Nous connaissons aussi très bien la ville de Mérida maintenant, ayant participé à d’innombrables fêtes et évènements. Et pendant neuf jours……… pas de frais de camping ni d’électricité et eau fournie ! Faut voir le bon côté des choses, non ?
La Malecon de Campeche
MoMo dans le stationnement du bureau de tourisme de Campeche
À n’en pas douter, Campeche est une ville historique. Campeche est une charmante vieille ville de 175,000 habitants fondée en 1542 qui, pour la protéger des pirates d’alors, a été encerclée par un mur en 1686, mur dont une bonne partie existe toujours de nos jours ainsi que les postes en hauteur de gardes (baluartes). Le rivage de Campeche est la base de la plus importante flotte de crevettiers du golfe du Mexique. Fondée par Don Francisco de Montejo, Campeche s’est développée par l’exportation de bois-franc vers l’Europe. Une des premières villes de la Nouvelle Espagne au milieu du 16e siècle, Campeche préserve encore des immeubles de cette époque dans sa partie Vieux San Francisco. L’attraction la plus remarquable de la ville est un mur massif hexagonal de 1.5 mille de long (+de deux kilomètres) avec huit forteresses qui furent érigées suite aux multiples saccages de pirates au cours du 16e et du 17e siècle. Commencée en 1686, la fortification prit 18 ans à construire !
Un des mots que l’on peut entendre à Campeche est «campechano» utilisé pour décrire une personne plaisante et décontractée. Une tradition locale veut que le mot « cocktail » originerait de Campeche il y a plusieurs siècles en référence à la boisson qui était servi aux pirates anglais de l’époque et dont les verres étaient ornés de queues de coqs (cocks’ tails). Même si la ville est servie à souhait de forteresses et de murs anciens, elle contient aussi des immeubles comme le Palais Gouvernemental et le Palais Législatif appelés communément « le juke-box » et « la soucoupe volante » à cause de leur architecture moderne qui se mélange surprenamment bien avec les immeubles indigènes.
La cuisine régionale inclut quelques plats exotiques tel le ragoût de requin. Nous sommes installés sur le stationnement du Bureau de tourisme de Campeche tout juste en face de la malécòn (promenade en bord de mer) qui est sans aucun doute la plus belle malécòn que nous ayons vu au Mexique. Large de six voies de circulation sans compter les latéral, cette malécòn inclut également deux pistes cyclables et à patins à roues alignées. Divers monuments, carrefours (gloriettas) et fontaines font également partie du décor. Mon ami Jack qui nous avait quitté à Mérida suite à notre panne prolongée m’avait laissé savoir par internet que Campeche avait sa personnalité propre comparé à Mérida. Et quelle personnalité ! Si Mérida brille de mille feux par ses immeubles historiques de dimensions imposantes, Campeche nous ébahit par la beauté de l’ensemble de son quartier historique. On croirait que la ville de Campeche au complet est meublée d’immeubles historiques ! Les rues dont le revêtement est fait de pierres tellement belles et si propres qu’on dirait qu’elles viennent d’être lavées et cirées! Ces rues sont d’une beauté rarement vue. Les immeubles hauts tout au plus de deux étages, sont de diverses couleurs pastelles et ornés d’une lanterne murale de type espagnol. Non rassasiés de notre promenade avec Snoro, Marie et moi décidons de prendre à 19h00 le petit trolley « tour de ville » qui nous en fait voir de toutes les couleurs en passant dans les coins les plus intéressants de la cité. Magnifique!
Si Mérida nous a épaté, Campeche nous enveloppe tout entier dans un bien-être de douceur à dimension humaine. Nous adorons tellement la ville que nous avons dû en faire huit fois le tour ! La dimension du quartier historique de Campeche est impressionnante et toutes les rues sont remarquablement bel-les et propres. Les gens qui y vivent sont calmes, détendus et souriants comme si rien au monde ne pouvait leur arriver d’inattendu… reflétant une telle joie de vivre que l’on croirait que tous se sont donnés le mot pour respecter un code de discipline personnelle! De retour à notre stationnement pour la nuit, c’est la foire du samedi soir sur la malécòn; des milliers de personnes y déambulent le long du bord de mer, certains jasant avec des amis d’autres jouant avec leur « tac-et-tac », sorte de jouet composé de deux boules de plastique très dur suspendues par deux cordes longues d’environ six pouces avec un anneau au centre et l’idée est de réussir à les balancer de haut en bas tout en les faisant se frapper. Jouet très populaire au Mexique actuellement mais difficile à manœuvrer et je sais de quoi je parle puisqu’on en a acheté un !
Dans le stationnement, à côté d’un camion ayant amené des « go karts », nous sortons chaises, table, assiettes, napperons et BBQ et nous voilà assis en plein centre de l’action tout en mangeant un bon steak avec pommes de terre au four avec comme décor la mer d’un côté et les deux tours éclairées de la cathédrale de Campeche de l’autre !
Après neuf jours d’arrêt forcé, voilà une soirée des plus intéressante dans la ravissante Campeche avec un clair de lune comme boni !
La semaine prochaine : De Campeche à Costa Esmeralda!