Épisode #29 : Les vestiges et ruines Mayas de Palenque et de Tulùm!
Le 20 février : Les vestiges et ruines Mayas de Palenque et de Tulùm!
Plusieurs pensent que les ruines de Palenque sont parmi les plus impressionnantes du Mexique. Des similarités entre l’architecture de Palenque et certains palais du sud-est asiatique évoquent un possible lien lointain entre le Mexique et l’Orient quoique les mystères de la civilisation Maya relatifs à ce casse-tête particulier resteront sans doute enterrés sous les décombres de cet ancien Centre de cérémonies. Palenque commença sans doute comme une région fermière aux alentours de 100 ans avant Jésus-Christ et atteignit son apogée entre 600 et 700 ans après J.C. lorsque la ville s’étendait sur une région couvrant l’équivalent de ce qui est aujourd’hui les États du Chiapas et de Tabasco. Elle a été abandonnée vers l’an 800 pour des raisons inconnues, toujours débattues par les historiens. Les ruines nommées selon la ville voisine de Palenque (aussi connue sous le nom de Santo Domingo de Palenque) est située à 145 kilomètres (90 milles) au sud-est de Villahermosa. La plupart de la zone archéologique demeure toujours inexplorée à ce jour et un guide m’a mentionné qu’on y avait répertorié 1,400 autres pyramides, toutes numérotées et encore couvertes par la jungle. Mais des recherches approfondies des lieux ont permis de découvrir des connaissances significatives sur Palenque, ses habitants, sa culture et son rôle central dans l’empire Maya.
Un des plus impressionnants temples est le Templo de las Inscripciones (Temple des Inscriptions), haut de 90 pieds situé du côté droit en entrant sur le site. Ce nom provient d’après trois grandes pierres sur lesquelles on peut y trouver des hiéroglyphes. Ce temple a été la dernière demeure de Pacal, le Roi qui gouverna Palenque pendant presque 70 ans, ayant commencé son règne à l’âge de 12 ans. Il est généralement accepté que ce temple soit un des seuls temples construit expressément pour être une résidence funéraire ou tombe. Découverte en 1952 par l’archéologue mexicain Alberto Ruz, la crypte royale peut être dorénavant vue sans avoir à gravir les marches jusqu’en haut puisqu’on y a pratiqué une ouverture pratiquement à la base du temple. En entrant, vous sentez l’humidité des lieux et vous avez tôt fait de vous trouver face à la crypte de Pacal dont le couvercle, grand et lourd, laisse voir le vide dans lequel se trouvait le sarcophage qu’on a transporté dans le musée à quelques centaines de mètres plus loin. La grandeur de la crypte laisse deviner que les gens de l’époque n’étaient pas grand en stature. La plupart du contenu de la crypte, soit les offrandes au Roi pour son passage dans l’au-delà incluant un masque inestimable incrusté de jade ont été transférées au Musée National d’anthropologie de Mexico City. Un passage d’air entouré de pierre partant de la crypte jusqu’en haut du temple, qui devait permettre à l’âme de Pacal de trouver son chemin jusqu’à l’au-delà, est visible à partir des escaliers. Une autre pyramide démontre le système d’aqueduc inventé et utilisé par les Mayas pour contrôler le niveau des eaux, particulièrement aux temps des pluies abondantes de l’été.
Les ruines Maya de Tulùm
Déjà le site de quatre cités Mayas – Solimàn, Tankah, Xel-Hà et Tulum – les ruines de Tulùm sont un héritage de la grandeur Maya. Tulùm fut construit durant le dixième siècle en tant que forteresse sur la Mer des Caraïbes. Quoique non aussi impressionnante au niveau architectural en comparaison de Chichèn Itzà ou Uxmal, Tulùm est remarquable par son emplacement, le seul site Maya significatif sur le littoral. Quelques 60 pyramides, structures et immeubles relativement bien préservés témoignent de l’influence architecturale Toltèque. L’immeuble le plus imposant est le El Castillo (Le Château), une structure pyramidale coiffée d’un temple au plus haut de sa grandeur, jugé sur une falaise. En bas de cette falaise, il y a une plage où les Mayas venaient accoster avec leurs canoës. Le sable y est d’un blanc remarquable et l’eau d’un turquoise tout aussi exceptionnel. Les visiteurs peuvent s’y baigner et la journée de notre passage il devait bien avoir plus d’une centaine de touristes venus se faire bronzer sur la plage et nager dans les eaux de sa petite baie, ce qui enlève, à mon avis, quelque peu à l’authenticité que l’on veut donner aux lieux. Le site prend environ une heure à visiter et est d’une promenade agréable, les jardins étant entourés de palmiers.
La semaine prochaine : Serge Loriaux, Chef de caravane au Mexique!