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AVENTURES EN VR

Épisode #17 : Incroyable ingéniosité mécanique des mexicains !

Le 8 janvier : l’incroyable ingéniosité mécanique des mexicains !


Beaucoup d’amateurs de VR motorisés ou tractés et de voyageurs s’abstiennent de venir au Mexique parce qu’ils craignent, entre autres choses, qu’une panne les laisse au bord du désespoir et que leur voyage ou vacances soient irrémédiablement ruinés parce que les pièces mécaniques ne seraient pas monnaie courante ni facile à obtenir, ce qui est tout à fait vrai au Mexique. Une pièce toute simple soit-elle et impossible à trouver peut prendre plusieurs semaines à se rendre des États-Unis au Mexique sans compter les frais de douanes qui peuvent augmenter le prix de ladite pièce du simple au double!

Mais c’est sans compter sur l’esprit mécanique absolument remarquable des Mexicains. Ces derniers, faute d’argent, ont donc appris que la nécessité est la mère de la débrouillardise!

S’il y a un seul pays dans le monde entier où vous pouvez souhaiter tomber en panne, priez pour que ce soit au Mexique !  Contrairement à la pensée populaire, vous ne serez jamais bien longtemps en panne au Mexique peu importe où vous serez.  Et à des prix absolument IMPENSABLES chez nous !  Voyez-vous, les Mexicains adorent avoir une voiture et beaucoup en possèdent une même si l’année n’est plus tout à fait récente.  Les modèles du début des années ‘90 sont encore monnaie courante au Mexique même si la plupart des véhicules sont des années 2000.  Les pièces de rechange sont donc très difficiles à obtenir voire même souvent impossibles soit par rareté soit par leur prix. Parlez à des gens qui ont eu à se sortir d’un pétrin mécanique au Mexique et vous risquez d’entendre des histoires absolument incroyables tellement elles peuvent surprendre.

Personnellement, j’ai lu dans plusieurs magazines de VR des histoires de gens qui se sont fait réparer leur véhicule de la façon la plus inattendue et d’une manière tout à fait inimaginable chez nous en Amérique !  C’est que chez nous, nous n’avons plus de vrais mécaniciens au vrai sens du terme.  Mais des « remplaceux » de morceaux, ça oui chez nous, ça on en a un sacré paquet !  Il est beaucoup plus facile et surtout beaucoup plus payant de remplacer TOUTE la pièce ou tout un ensemble de pièces que de seulement la réparer, pas vrai ?

Voici donc quelques-unes de nos aventures mécanico-électriques telles que vécues avec MoMo :

1-  À Ciudad Constituçion, en Baja California Sur, un dimanche après-midi un réparateur de “moflès” et soudeur a tout laisser, famille et amis pour réparer d’une façon tout à fait « artistique » mon support de moto brisé en deux parce qu’un montant latéral le reliant au châssis a lâché prise. 


Problème de taille avec notre élévateur à scooter

En quelques heures à peine, après avoir remplacé et souder deux des montants en acier et rempli le tube principal en acier plein, nous nous étions remis en route après une facture très impressionnante par sa modestie de seulement $65 pour cinq heures de travail, pièces et main-d’œuvre incluses ! 


Notre atelier-sauveur à Ciudad Constituçion où l’on peut voir notre élévateur à scooter et Snoro sur le devant!

Quatre hommes se sont relayés pour ce travail !  À Casa Grande en Arizona, un soudeur nous avait chargé 120$ US pour faire le même genre de travail …….. finalement terminé avec succès par nos amis mexicains !

2-  À Mazatlán, les « marches électriques » de MoMo a fait des siennes et nous avons dû repartir les marches littéralement attachées au châssis pour les retenir sous la porte d’entrée durant le trajet nous menant à Puerto Vallarta.  Après m’être assuré par des tests de contacts électriques que le petit moteur était bien l’élément en faute, ce dernier a été retiré et mené chez un « taller electrico » où j’ai assisté à une véritable prouesse de réparation électrique lorsque délicatement le préposé à l’atelier a enlevé le couvercle de la bobine fixée dans un étau, senti l’arbre de la bobine pour s’assurer qu’elle ne sentait pas le brûlé, remis en place les brosses et les ressorts, fait quelques mouvements de rotation de la bobine et, de ses yeux d’aigle fixant un point bien précis où, à mes yeux à cinq pouces de ladite bobine je ne voyais absolument rien de défectueux, le mécanicien a pris un pic à glace, l’a appuyé sur un point bien précis de la bobine contenant des milliers de filaments en cuivre et tout en gardant appuyé le pic d’une main, a saisi de l’autre un fusil à souder et, d’une précision chirurgicale, a laissé tomber une goutte de soudure sur le bout du pic à glace.  Éberlué, je ne vois toujours rien, toujours à quelques pouces à peine de la satanée bobine! Puis, après avoir refermé le  couvercle, il prends et connecte deux pinces-alligator partant d’une batterie et branche les deux fils jaune et rouge du moteur qui miraculeusement se remet en marche!  Temps et prix de la consultation?  Dix minutes et 8$. AUCUN prétendu mécanicien canadien ou américain n’aurait pu faire la même chose : à South Padre Island à notre retour aux États-Unis après avoir complété tout notre périple de première année (quelques 4,000 ou 5,000 kms plus loin)  et après avoir constaté que le moteur était de nouveau le  la cause du problème (la soudure avait sans doute lâchée à cause de certains chemins « rough » empruntés), le technicien nous a recommandé de remplacer le moteur pour environ 250$ US !

3-  MoMo souffrait de plusieurs « grafignes » tout autour de sa personne et particulièrement sur les coffres latéraux.  Les décalques (stripes) avant et arrières étaient également amochés. Candido, un jeune mexicain de 33 ans toujours de bonne humeur a, sur une période de deux semaines,  débosselé (avec une roche !) et sabler les panneaux avec du papier sablé 1200 et de l’eau, refait en peinture toutes les « stripes » du devant et du derrière de MoMo soit une opération impliquant sept couleurs, peinturé en noir le contour intérieur de mes coffres ainsi que le tuyau d’échappement de la génératrice. Lorsque tout cela a été terminé, il a appliqué quelques couches de « clear » pour faire ressortit encore plus les particules métalliques de la peinture.  Coût de l’opération ?  750$ US !  Chez nous, un tel travail aurait coûté au moins 5,000$ d’après les quelques dizaines de Québécois qui ont suivi le déroulement des travaux dans le camping du Tacho’s !

4-  Lorsque Marie et moi sommes parti de Puerto Vallarta pour Acapulco, nous avions à peine dépassé les limites de la ville que dans la côte ascendante menant à la fameuse plage de Mismaloya, la pédale d’accélérateur est soudainement tombé au point mort.  Rien, aucune sensation!  Il faut donc réagir très rapidement dans une telle situation.  Après m’être rangé sur le côté de la route-à-deux voies assez étroite, me voilà le côté droit penché le long de la côte ascendante... en descendant!  Quelques minutes plus tard, une dizaine d’agents de la « Policia Turistica » de Puerto Vallarta faisait la circulation tandis qu’un des leurs avait rapidement localisé la source du problème :  le câble de l’accélérateur semblait s’être cassé !  Utilisant un petit canif pour couper un tout petit bout d’une branche d’un arbre, ce dernier l’a utilisé pour augmenter la révolution du moteur qui était alors au point mort ! 

Nous avons pu ainsi reculer MoMo jusqu’à un petit stationnement, le temps d’aller chercher un mécanicien en taxi.  Ce dernier est venu tel que promis à l’heure stipulée et, avec adresse et un fil de fer, a embrayé à plusieurs reprises MoMo en marche avant et arrière le temps de le faire retourner pour pouvoir lui faire dévaler la côte.  Puis, après avoir augmenter la révolution du moteur, me revoici sur la route en pleine heure des travaillants, en marche avant, toujours sans accélérateur mais heureusement avec des freins !  Et Marie sur le toit de MoMo en train de tasser le fil du téléphone qui risquait de s’accrocher dans les unités de climatisation sur le toit. Après avoir parcouru ainsi une vingtaine de kilomètres jusqu’à son atelier, le revoilà replongé dans le coffre arrière latéral en train de mettre la transmission en marche avant et arrière afin de pouvoir manœuvrer mon entrée dans la cour de son atelier pendant qu’il court à demi-plié !  Il a démonté la partie fautive dont un des éléments s’était brisé en deux, a expédié un de ses hommes chez un soudeur à 19h30, puis remonté et réinstallé le tout et nous sortions de chez lui vers 21h30.  Coût total de l’opération ? 36$ US !  Incroyable!

5-  Nous repartons deux jours plus tard du Tacho’s et je m’arrête environ quatre heures plus loin dans un petit village, La Huerta, pour faire réajuster le câble de l’accélérateur qui ne me semble pas tout à fait aussi efficace qu’avant. Deux mécaniciens de ce petit village traversent la rue et commencent, couché sur un grand carton, à effectuer le travail sur MoMo stationné le long de la route.  Après une heure et demie de travail à deux employés, nous pouvons remettre en route.  Coût de l’opération? 5$ (!!!!!) Nous n’aurons plus d‘autres problèmes de câble de tout notre voyage de première année au Mexique!

6-  Sept kilomètres plus loin, le moteur s’arrête net en montant une côte.  Il démarre à plusieurs reprises mais s’éteint à chaque fois. Je prends notre scooter Snoro et je retourne au village parler aux mécaniciens qui me disent de retourner au « motorisé » et qu’ils arrivent dans quinze minutes.  Une fois revenu, je réussi à redémarrer MoMo et j’en profite alors pour retourner prestement au village.  Sage décision !  Après avoir expliqué la nature du problème, les revoilà réinstallés en dessous de MoMo en train de dévisser le filtre à essence diesel qui, une fois vidé, nous montre des traces de déchets noirs.  Ayant heureusement amené par mesure de sécurité des filtres de rechange, les deux filtres à essence sont donc remplacés en deux heures à cause de leur emplacement plutôt difficile d’accès.  Coût de l’opération ?  8$ !!!

7-  J’en profite donc pour expliquer à un de leur électricien que le moteur de mon compresseur de mes « Pac Brakes » à l’air ne fonctionne plus et que je ne comprends pas pourquoi.  Il retire un fusible du panneau et en teste une autre tout en enrobant un fil de fer autour des tiges métalliques de la fusible avant de la réintroduire dans son emplacement (!!!).  Voilà le compresseur qui repart de plus belle !  Coût de l’opération ?  2$ et….. deux minutes !  Des petites réparations tout à fait normales lorsqu’on roule autant depuis plus de huit mois mais qui démontre bien l’esprit très développé des mexicains pour tout ce qui concerne la réparation mécanique automobile.  Des histoires comme ça, je m’en suis fait conter de toutes les couleurs par d’autres à qui c’est arrivé aussi, que ce soit des moteurs refaits en deux jours sur le coin d’une rue ou même des arbres de transmissions coupés !  Non seulement réparés en des temps records mais aussi à des prix absolument impensables chez nous!

Alors, vous vous demandiez si tout le long de notre voyage je craignais d’avoir une panne au Mexique ?  C’est plutôt aux États-Unis où j’ai peur d’avoir une panne et de me faire arnaquer !  Pas ici au Mexique, parce que c’est le bonheur total si le malheur vous frappe car vous savez d’avance qu’ils ne remplaceront pas la pièce défectueuse mais tenteront TOUT pour la réparer !  Et ça mes amis, c’est super pour la tranquillité d’esprit lorsqu’on voyage dans un pays qui ne nous est pas familier par la route !

La semaine prochaine : De Puerto Vallarta à Ixtapa-Zihuatanejo !

 

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