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AVENTURES EN VR

Épisode #124: Real de Catorce

Le matin venu, nous nous mettons donc en route vers Matehuala (signifiant « n’approchez-pas! » en « nahuatl »), une ville plutôt sympathique contrairement à son nom d’origine. Mais l’hôtel du coin ne nous permettant pas d’entrer à cause de la hauteur de MoMo pourquoi paierions-nous alors 20$? Je décide donc de continuer ma route directement vers Real de Catorce.

En route vers Real de Catorce à partir de Cedral.

Une dizaine de kilomètres passés la petite ville de Cedral, nous amorçons donc une route rocailleuse (cobblestone) dont le panneau indique que nous en aurons ainsi pour 25 km!

Ne sachant si les conditions iront en s’améliorant ou en empirant, je ne veux pas prendre la chance de causer des dommages à MoMo et être en panne en plein milieu de ce qui me semble être une étendue désertique à perte de vue! Quant à Ti-Mo, hors de question que nous le prenions, la route étant beaucoup trop cahoteuse! Nous retournons donc à Cedral où, après quelques heures d’attente, un bus nous prendra vers 18h45 en direction de Real de Catorce. Et à l’heure que nous partons, nous devrons donc passer la nuit dans ce petit village qu’on dit fantomatique………..

À Real de Catorce est un ancien village minier des montagnes du nord de l’État de San Luis Potosí. L’ambiance y est très particulière. En effet, la moitié du village est abandonnée, ce qui lui confère un aspect fantomatique, tandis que l’autre moitié est occupée par une population consacrée au culte de Saint-François d’Assise ou à la consommation de champignons hallucinogènes poussant dans la montagne. Dans tous les cas, le temps de l’opulence des mines d’or et d’argent est révolu.

Située à mi-chemin entre Mexico City et la frontière des États-Unis, dans l'État de San Luis de Potosi, cette ville fantôme rassemble 1,500 âmes mais comptait environ 50.000 habitants à la grande époque des mines d'argent. Histoire d’une renaissance entreprise grâce au tourisme.

Au cours des dernières années, Real de Catorce a attiré un grand nombre de touristes aux profils divers. Y ont été tournés les films "Bandidas" avec Pénélope Cruz et Salma Hayek ainsi que "The Mexican" avec Brad Pitt et Julia Roberts il y a quelques années. On peut d'ailleurs voir des photos des stars dans les restaurants de la ville. L'engouement suscité par les tournages a drainé de nouveaux touristes, désireux de suivre les traces de leurs idoles. Mais Real de Catorce demeure encore une cité mythique et mystique, marquée par son passé minier, frappée par la désertification et soutenue par les vieilles légendes des chamans Huicholes qui soufflent dans l’atmosphère de ses antiques rues pavées.

Deux accès ouvrent les portes de Real de Catorce. Le tunnel Ogarrio, un ancien boyau de mine de 2,5 km que l’on traverse éclairé par des lumières jaunâtres et qui s’ouvre comme les entrailles de la terre. Lorsqu'on le parcourt, on peut voir de larges ouvertures où pèse la pénombre, les puits annexes qui s'enfuient de part et d'autres du tunnel. Une chapelle surgit avec surprise de l'obscurité, pour rappeler au visiteur les croyances des miniers de l'époque, et la ferveur catholique toujours présente au Mexique.

Pour accéder au tunnel, il faut partir de Matehuala à environ 150 Km à l'Est, et emprunter pendant plus d’une heure une route qui serpente dans la vallée, traversant villages déserts et paysages de cactus. Cette montée ressemble plus à une procession ou a un pèlerinage qu'à une visite touristique. L'entrée du tunnel est bordée de maisons fantômes, vestiges de la richesse passée d'une cité abandonnée.

Une ambiance au-delà du réel

Le second accès part de la ville d'El Catorce à environ 60 Km à l'ouest de Real de Catorce, de l'autre côté de la sierra. On peut l'emprunter uniquement en 4X4, à pied ou à cheval. Ce chemin que l’on parcourt pendant une heure et demie environ, est fait de terre séchée et arpente une vallée acérée à quelques centimètres d’une falaise impressionnante. Au long de ce chemin, on passe dans des hameaux faits eux aussi de briques de terre séchée ou les paysans, les "campecinos", vous observent avec un regard d'un autre temps, détachés du monde moderne, un peu à la manière des bouddhistes de l'Orient.

La ville de Catorce se situe en haut de la sierra Real, une montagne escarpée, dont la conquête n'est pas si ancienne au regard de la vieille Europe, et dont le seul attrait fut l'argent, métal précieux parmi les agaves d'un désert aride. Vers le dernier kilomètre de ce deuxième accès, la pente devient si forte qu'il faut s'accrocher au véhicule, et retenir les bagages qui glissent vers le fond. Autant dire que Real se mérite, et en principe, elle ne déçoit pas.

Lorsqu’on a la chance de rester plusieurs jours à Real, on peut si l’on ose passer une nuit dans le désert, au pied de la montagne, autour d’un feu amical qu’il faut entretenir. On est seul et bercé par les sifflements du train à quelques kilomètres; Parfois les hurlements des coyotes qui, comme dans un monde irréel, nous transportent au bout d’un voyage hors des frontières de notre esprit. Il faut se relayer pour veiller sur le feu, et quand la lune a déjà rejoint l’autre côté de la vallée, c'est qu’il est temps de remonter vers la réalité de Catorce.

Real de Catorce, est un village situé dans le désert de San Luis Potosí, au Mexique. Fondé en l'an 1639, il se situe à une altitude de 2 750 mètres dans la sierra de Catorce.

S’il est débuté comme une partie de plaisir, le trajet jusqu’à « Real de 14 » est une véritable aventure à lui seul, pour ne pas dire une appréhension teintée d’inquiétude! Roulant à toute allure sur le revêtement qui nous fait sautiller à tout moment, le bus nous fait entrer dans la montagne et nous sentons bien que nous nous éloignons de toute civilisation à compter de ce moment. À pleine vitesse le long de petites routes de montagnes sinueuses à souhait, nous voici soudain arrêtés en pleine noirceur dans ce qui nous semble être un amas de vieilles maisons délabrées par le temps. Quelqu’un entre, la porte se referme et nous repartons de plus belle! Un autre arrêt semblable puis la montée commence. Et nous montons! Après un arrêt « de station » où notre chauffeur laissera descendre quelques personnes avec leurs bagages entreposés dans les compartiments latéraux extérieurs, nous recommençons à monter de plus belle! Cette fois, je ne suis vraiment pas confortable : il n’y a aucun accotement, nous roulons à moins d’un pied du précipice dont, de notre fenêtre, nous pouvons distinguer à travers la noirceur de la nuit, quelques éclairages de maisons à……. 1,000 pieds plus bas! Le chemin est maintenant en terre poussiéreuse et lorsque nous devons rencontrer un autre véhicule en sens inverse….je vous laisse le soin d’imaginer les trémolos que fait mon cœur….! Vraiment mal à l’aise, et Dieu sait que je n’ai habituellement peur de rien, nous finissons par arriver au bout de la route…et toujours rien qui nous attend! Tous les passagers doivent descendre du bus et c’est là que j’aperçois une bouche de tunnel!

Comble du pittoresque, nous devons changer de bus, plus bas de plafond celui-là, et qui nous fera passer le tunnel….qui n’en finit plus de nous faire rouler! Deux kilomètres et demi plus tard, c’est avec l’impression d’être entrés véritablement dans le couloir d’une mine que nous arrivons enfin à Real de Catorce!

Nous devons marcher plusieurs minutes à travers une toute petite rue très étroite malgré la pénombre pour nous faire conduire par 2 autres passagers à un tout petit hôtel, le « San Juan ». La chambre est dénudée de tout luxe mais elle est propre. Et le minuscule balcon donne sur ce qui me semble être le zocalo! Enfin, nous verrons bien demain!

Jadis une ville minière prospère de 30,000 habitants, Real de Catorce est quasiment devenue une ville fantôme et ne compte plus que 1,500 âmes. Autrefois l’un des plus grands producteurs d’or et d’argent du pays, Real de Catorce (« Catorce » pour 14 carat d’or) a connu au début du 20e siècle une série d’inondations, de destructions et de désertions ayant laissé derrière elle les chariots et les mines déserts qui font aujourd’hui le charme étrange de la ville.

Une mine dans la montagne environnante.

Une cabane de mineur perdue au milieu de nulle part au monde!

Voyageurs et randonneurs ne manquent pas de faire un détour par Real de 14 pour venir visiter ses ruines en brique, ses petits sentiers laborieux et rendre hommage au saint patron de la ville San Francisco (Saint François d’Assise) dont les miracles sont à l’origine d’une puissante dévotion. Le « Templo de la Purisima Concepción », l’église de la ville, l’air un peu vieillot de l’extérieur, comporte des bancs que dans la première demie avant de la nef. Dans sa partie arrière, le plancher ou je devrais plutôt dire le sol, semble être composé de blocs de bois rectangulaires : ce sont en fait les portes de tombes souterraines!

Une des nombreuses rues désertes de Real de Catorce, presqu’une ville fantôme!

L’église dévouée à St-François d’Assise.

Les Indiens huichols effectuent chaque printemps un pèlerinage dans la ville pour y récolter du « peyotl » qu’ils considèrent comme sacré. Les rues aux pavés ronds et les cierges consacrés font de Real de Catorce un vrai petit miracle mexicain….une ville oubliée par le temps…….à plus de 7,000 pieds d’altitude…

…au milieu de nulle part au monde!

À la semaine prochaine… nous en serons bientôt à la fin de nos Aventures puisqu’il ne reste que 2 épisodes avant de nous quitter!

Pierre et Marie

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