Épisode #90: San Francisco
Lorsque hier nous sommes arrivés à Redding, notre premier arrêt en Californie, il était 19h00 et en ouvrant la porte de MoMo la chaleur nous prend à la gorge : il fait plus de 90°F. Imaginez, nous avons quitté notre petit campement au bord du ruisseau alors qu'il faisait environ 65°F !
Notre ami Wally est toujours au rendez-vous ! Le lendemain, nous reprenons la route vers 10h00 et déjà le thermomètre oscillait à 80°F ! L'Interstate 5, autoroute majeure traversant tous les États de l'Ouest américain, du nord au sud, nous annonce déjà ses couleurs : il y aura de la circulation !
Nous arriverons en banlieue de San Francisco à 18h00 ! À 90 kilomètres (55 miles) de la ville, la circulation est déjà paralysée ! Non mais, c'est pas vrai ! Je cherche donc une solution de repli et je choisis donc Valejo, une ville de 75,000 habitants pour m'arrêter à 25 milles d'ici si ça ne s'améliore pas. Et comme il y a un Wal*Mart... on pourra se stationner et repartir plus tard en soirée. Mais juste avant Valejo, ça repart de plus belle ! Le trafic fera des hauts et des bas jusqu'à l'approche du carrefour d'Oakland-San Francisco où là, ca y est, c'est le bouchon parfait ! Je décide donc de ma deuxième position de repli et j'enfile sur la 880 ouest en direction de San Leandro où nous passerons la nuit en FACE de San Francisco.
Ce soir, il y a une joute de football de l'équipe locale, les 49's, ce qui explique une partie de la densité de la circulation. Nous sommes donc venus saluer mon cousin Wally ici aussi ! Plus, je suis satisfait de mon bon coup d'hier soir puisque j'ai réussi à mettre la main sur un atlas qui, en plus, contient la liste de tous les Wal*Mart au Canada, aux États-Unis et au Mexique ce qui m'a permis de situer le plus rapproché avec l'aide de mon programme Streets & Trips intégré sur mon ordinateur portatif qui m'a tracé la route à suivre San Leandro ! Nous n'aurons donc plus à chercher à travers les rues d'une ville dorénavant pour trouver un Wal*Mart, nous saurons déjà s'il y en a un dans cette ville !
On appelle Chicago, la Ville des Vents, mais je pense que c'est plutôt la région ici qui devrait hériter de ce titre. En descendant de MoMo à 18h00, il fait 60°F (15°C) et il nous faut donc remettre nos jeans longs et nos « pull-overs » ! Mais la nuit sera bonne à dormir avec cet air frais. Et comme je suis " brûlé " par mon trajet de la journée (je déteste la grande circulation et particulièrement les bouchons), ça sera le bienvenue ....
Il est 23h00 et un préposé à la sécurité nous mentionne que nous ne pouvons pas rester pour la nuit car le stationnement appartient au centre d'achat et non à Wal*Mart. Nous devons donc déménager nos pénates huit milles plus loin à Union City où, cette fois, Wally se fait définitivement plus accueillant. On dort comme des bûches ... à 500 pieds de la 880 sud ! J'ai mal dormi mais en me levant je vois qu'il y a sept ou huit motorisés qui nous accompagnent. Le temps d'écrire, sur traitement de texte avec mon laptop et mon imprimante à bord, une lettre à un de mes clients, Nortel Networks, pour qui nous avons effectué un travail de fiscalité récemment, nous voilà finalement en route pour San Francisco. Marie est appréhensive car elle craint que nous ne puissions trouver un endroit pour garer MoMo mais je lui fais remarquer qu'on s'est toujours bien débrouiller jusqu'à date et je ne vois pas pourquoi ca changerais aujourd'hui !
...Nous traversons le Bay Bridge ($4.00) et enfilons sur "The Embarcadero" sorte de promenade aménagée en voie rapide le long de la Baie de San Francisco dans le cœur de la ville. Nous apercevons alors une remorqueuse en train d'embarquer un véhicule (!! Ça commence bien !!) dont le chauffeur nous indique qu'à deux pâtés, nous trouverons un grand terrain de stationnement, celui du stade de baseball des Giants! Pour 15$ jusqu'à minuit, on résout facilement un problème qui s'annonçait épineux selon tous les guides touristiques de la ville confirmé par mes premiers appels qui nous annonçaient des prix variant de 46$ à 84$ US par jour pour se garer ! Frisco (surnom de la ville) n'est pas très hospitalière à ce chapitre. Nous partons alors avec notre moto à la découverte de la ville. Pour nous assurer de faire le bon trajet sans nous perdre avec tous ces "sens unique", nous suivrons le tour de ville proposé par le AAA qui nous fait débuter en plein centre-ville et ses gratte-ciel modernes et super architectural comme le Trans America Building, pour continuer à travers le fameux Chinatown qui est la plus grande concentration de chinois en dehors de la Chine
Coit Memorial Tower à San Francisco
Ce quartier fait environ seize "blocks" carré (quadrilatères) et fourmille de boutiques, restaurants, boucheries, vendeurs de babioles salons de thé, temples, écoles chinoise et théâtres. De là, nous passons par Washington Square, Coit Memorial Tower à la mémoire des pompiers volontaires puisque le monument est en forme de tuyau d'arrosage. Puis c'est la descente de la célèbre rue Lombard, la rue la plus sinueuse au monde, et en pleine inclinaison descendante en plus. Faut voir ça !
La très célèbre Lombard Street, la rue la plus sinueuse au monde!
Nous terminons par Nob Hill, la partie la plus haute des 40 collines sur lesquelles est construite San Francisco ! Notre visite ne serait pas complète sans un souper dans un restaurant où nous mangeons de la véritable cuisine chinoise chez Capital sur Clay Street à un super prix de 15$ pour deux repas complets. Délicieux !
Le quartier de Nob Hill à San Francisco
Union Square à San Francisco
Voici une photo que nous avons empruntée à David Ball et qui montre le refuge des Lions de Mer de San Francisco au Quai # 39
Nous retournons chez MoMo vers 19h30. Nous sommes transi tellement il a fait froid toute la journée, environ 55 ! La ville a gardé son charme depuis ma dernière et seule autre visite qui remonte à 1981 quoique le paysage soit assombri par la multitude de mendiants, itinérants et certain déficients mentaux haranguant les piétons. La prolifération de stands de babioles et T-shirts à travers la ville, particulièrement au Fisherman's Wharf, ne fait rien pour en améliorer le cachet non plus. Mais les forts vents et le froid persistant au cours des vingt dernières années déçoivent les visiteurs. Contents d'avoir vu la ville et sa multitudes de résidences townhouses de style victorien mais l'indifférence et dans certains cas la non-gentillesse de ses habitants sans oublier la poussière omniprésente de la ville sur notre peau et dans les yeux rougis ne nous feront pas revenir avec grande hâte. Dommage, car la magie des "cable cars" n'est plus aussi présente.
Les fameux « Cable cars » de San Francisco ont rendus célèbres beaucoup de chansons! Les « cable cars » ont ceci d’uniques est que ces tramways n’opèrent pas sur leur propre pouvoir! Le tramway est dirigé par un système qui « s’agrippe » mécaniquement par secousses continuelles à un câble d’acier unique situé sous la rue entre les deux rails. Le câble en retour est articulé par un moteur situé à partir d’une centrale. Intéressant n’est ce pas? San Francisco est maintenant la dernière ville du monde à opérer des tramways à câbles. Les derniers survivants furent Seattle dans l’État de Washington sur la côte ouest américaine en 1940 et Dunedin en Nouvelle-Zélande en 1957.
Demain, nous partons pour la célèbre ville de Monterey dans la péninsule du même nom !
Les Los Nomadès en action!
À la semaine prochaine! Pierre et Marie.