Épisode #72: Le joyau du Michoacán : Patzcùaro
Cette semaine : Le joyau du Michoacán : Patzcùaro!
Patzcuaro est en train de devenir une des destinations favorites des voyageurs. Perchée sur les sommets à 7,150 pieds d’altitude, la ville est entourée de collines voluptueuses et de forêts luxuriantes. Celles-ci s’étendent jusqu’aux rives du Lac Patzcùaro. Le centre-ville, petit mais plein d’activités, est presque aussi impressionnant que le paysage qui l’entoure. Les cloches de l’église résonnent dans les rues pavées, bordées d’édifices coloniaux en stuc blanc.
Petite rue de Patzcùaro le soir : calme et paisible.Ce n’est pas la vie nocturne qui fait la réputation de Patzcuaro : la ville est surtout connue pour son artisanat. Dans les années 1530, afin de développer l’économie locale, l’évêque espagnol Vasco de Quiroga avait encouragé chacun des villages « purépechas » autour du lac à se spécialiser dans un artisanat différent. C’est ainsi qu’aujourd’hui les Plazas (zocalos) de Patzcùaro sont envahies de pulls de laine faits à la main, de jouets en bois soigneusement sculptés et de masques décoratifs. Sans oublier les innombrables pièces d’ameublement, du cadrage de miroir à la tête de lit, sculptés par les artisans locaux. Mon ami Jacques apprécierait sûrement l’endroit, lui qui pratique la sculpture sur bois comme passe-temps!
Restaurant de Patzcuaro avec petits balcons… pour les amoureux!Contrairement à la plupart des villes mexicaines, Patzcuaro compte 2 zocalos : la Plaza Bocanegra (appelée « la chica » ou la petite) et la Plaza Quiroga (« la grandé » ou la Grande) où les statues des deux citoyens les plus respectés de Patzcùaro ornent ces deux Places. Solennelle avec son drapeau, celle de Vasco de Quiroga s’élève sur la plaza qui porte son nom, une large esplanade gazonnée. Quant à Gertrudis Bocanegra, sa statue massive, au torse nu, veille sur la ville depuis le milieu de la plaza Bocanegra, actuellement en totale rénovation. Martyre de l’Indépendance du Mexique, elle fut exécutée par les Espagnols sur la plaza Quiroga en octobre 1817. Les habitants racontent que l’on peut toujours voir la marque de la balle sur le frêne auquel elle était attachée, au sud-ouest de la place!
Des 2 plazas, Marie et moi préférons de beaucoup « la chica », celle véritablement fréquentée par le peuple mexicain. Très animée et bourdonnante d’activités, l’on peut y voir des dizaines de marchands des villages environnants venir offrir leurs marchandises, leurs fruits et légumes, leurs bonbons et chocolat quant ce n’est pas leur cuisine familiale à travers les innombrables « popotes volantes » dressées à l’impromptu un peu partout et qui vous donnent irrésistiblement la faim grâce aux odeurs de viande « de rès » (bœuf), de « chicharones »(porc), ou de « pollo »(poulet) qui flottent partout au-dessus de la Bocanegra.
L’intérieur de la très spéciale bibliothèque de Patzcùaro! L’histoire de la ville et de l’état du Michoacán en murale!Et nous voilà assis, Marie et moi, à une espèce de table pique-nique avec nappe en plastique à carreaux s’il-vous-plaît, à manger une énorme assiette d’enchiladas, sorte de mets comprenant des délicieuses pommes de terre tranchées jaunes parce que sautées au beurre, avec tortillas fourrés aux légumes, cuisse et poitrine de poulet, salade de chou, piment plutôt épicé et laitue. Très bon pour la panza! (panse)
Quelques photos des « popotes » populaires locales de Patzcùaro! Humm… délicieux, croyez-nous!
Le lendemain matin, nous partons avec Ti-Mo faire le tour complet du lac Patzcuaro, ce qui nous prendra 4 bonnes heures puisque nous nous arrêtons à chaque village le moindrement important le long du chemin. Quiroga, dont le nom provient de Vasco de Quiroga, est une autre ville pleine d’activités. Nous nous y arrêterons pour manger quelques tacos « à la carne de rès » pour dîner.
La basilique de Patzcuaro… à couper le souffle!Ensuite, nous en profiterons pour faire nos devoirs sur internet. Le "pueblo" (village) suivant sera Tzintzuntzan. On vous parle de ce petit « pueblo » la semaine prochaine. À Patzcùaro, on fait la fête toute l’année. Mais la plus grande célébration est sans aucun doute la spectaculaire « Noche de Muertos ». On vous en reparle aussi la semaine prochaine en Partie 2.
À la prochaine! Pierre et Marie