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ARTICLES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL

Le PREMIER VR de l’histoire!

Dans la série VRcamping « les pionniers », afin de célébrer le centenaire du VR, voici en exclusivité sur VRcamping.com: le PREMIER VR de l’histoire!

Rédaction, traduction et mise en pages : Serge Loriaux, tous droits réservés.

Voici la Pierce Arrow Camper 1910! Sera suivi par un reportage sur les années du « bon vieux temps » de l’automobile… qui furent terribles!

 

Le constructeur automobile Pierce-Arrow dévoile le « Touring Landau ». Ce véhicule, largement considéré par les historiens comme le PREMIER VR motorisé, disposait d'une banquette arrière qui se dépliait pour en faire un lit, un évier situé derrière le chauffeur et, surprenamment, un pot de chambre! (Note: Le pot de chambre, aussi appelé vase de nuit, est l'ancêtre des toilettes actuelles. Il était destiné à recueillir les déjections humaines la nuit, afin d'éviter de sortir de la chambre. Couramment utilisé avant l'installation des sanitaires, il disparait progressivement au cours du XXe siècle. Aujourd'hui, il reste un moyen utilisé pour les enfants en bas âge. Il est aussi d'usage pour les malades ne pouvant quitter leur lit.

Parmi les styles de carrosserie offerts par Pierce-Arrow, il y avait un modèle appelé « Touring Landau », qui fut dévoilé en Janvier 1910 au Madison Square Garden de New York, modèle pouvant être aménagé en VR. Les propriétaires de ce modèle « nouveau genre » s’attendaient, bien sûr, à ce qu’il soit conduit par un chauffeur lors de leurs expéditions dans les grands espaces. Et il y avait même un téléphone installé pour la communication entre les passagers et le chauffeur! Seuls les gens riches pouvaient se permettre ce nouveau type de véhicule.

Construit uniquement sur commande, le « Pierce-Arrow Camper » venait avec des spécifications de luxe, commençant avec la sellerie en cuir repoussé. Il disposait d'un réservoir d'eau, d’une toilette et d’un lavabo intégré à l'arrière du siège avant. Il y avait également un coffre arrière pour les valises, un support à bagages et des boîtes de rangement ont été créés sur les côtés du véhicule où, normalement, auraient été installés des marchepieds. Le prix de base était de $8,250 (un prix énorme à l’époque) et les premiers choix d’options incluaient l'ensemble de valises pour $200 et l'ensemble de pique-nique placé dans le tiroir coulissant sous le siège arrière, 65$.

Le Président de Pierce-Arrow, George K. Birge, possédait l'un de ces campeurs avec un intérieur spécialement conçu par Herbert M. Dawley de l'entreprise qui incluait notamment un siège arrière pouvant être converti en lit, et de l'eau courante chaude et froide! Un propriétaire de San Francisco a substitué une glacière pour le lavabo standard, tandis que d'autres spécifiaient des compartiments pour flacons Thermos et des endroits spécifiques pour le rangement de la vaisselle et des couverts. Le magnat des céréales de petit déjeuner, Charles William Post et son épouse, auraient très fréquemment voyagé dans leur Pierce-Arrow Touring Landau Camper spécialement équipé, qui avait également un H et un C (pour Hot et Cold) gravés sur les robinets, un compartiment pour le rangement des aliments, des paniers, une toilette, quatre valises montées à l'arrière et deux de plus sur le toit. Il a été peint avec une combinaison très « accrocheur » de jaune et de noir.

Pierce-Arrow ont fabriqué des Touring Landau Camper de 1910 à 1913 seulement.

 

Une Pierce-Arrow « auto-maison » en octobre 1926 et destiné pour le touriste moderne.

La compagnie George N. Pierce Co. de Buffalo, dans l’État de New York a fabriqué des vélos dans les années 1850, a produit sa première voiture en 1901 puis a été rebaptisé « Pierce-Arrow Motor Car Co. » en 1910. Né en Angleterre, David Furguson, qui a travaillé pour la compagnie jusqu'en 1921 a conçu les premières voitures « légères » qui étaient mues par un moteur monocylindre de marque De Dion-Bouton. La «Great Arrow » de 1904 a vu l'arrivée d'un modèle 4 cylindres, le moteur de 3770cc évalué entre 24 à 28 chevaux-vapeur, une transmission à 3 engrenages avec levier de vitesses monté sur la colonne de direction et un arbre à entrainement (driving shaft). Elle a également introduit des sections en aluminium coulé à la structure de la Pierce-Arrow, une caractéristique qui est demeurée jusqu'en 1921 lorsque la société a adopté la tôle (ou feuille) d'aluminium pressée.

La Pierce-Arrow s’est rapidement imposé comme une marque de prestige et lorsqu’en 1909 la Maison Blanche qui, jusque-là, utilisait des chariots tirés par des chevaux pour le transport de tous les jours, deux des modèles de la société de Buffalo ont été inclus dans la première flotte motorisée présidentielle. Dans la rationalisation de 1910, la Compagnie s’est concentré dans la fourchette supérieure du marché de l'automobile qui poussait alors « comme des champignons » avec seulement trois modèles 6 cylindres, soit le 36-UU de 5866cc, le 48-SS de 7424cc et la 66-QQ de 11,700cc!

Parmi les styles de carrosserie offerts par Pierce-Arrow, il y avait le modèle appelé « Touring Landau » décrit ci-avant.

Au Canada, les premiers VR ont été construits sur des carrosseries de voitures et de camions à partir d’environ 1910. Dans les années 1920, le VR était bien établi aux États-unis avec des Clubs de campeurs répertoriés à travers le pays malgré les routes non pavées et des installations de camping tout de même assez limitées!

Veuillez-vous rendre sur le blogue suivant pour visualiser le développement du VR depuis les 100 dernières années:
http://www.autoblog.com/photos/100th-anniversary-of-the-rv/


Voyez un peu plus loin le « bon vieux temps »… qui furent terribles!

 

Les premières tentes-roulottes!

 

LE BON VIEUX TEMPS des chevaux!

Quand on vieillit, il est plus facile de se remémorer avec émotion du "bon vieux temps." Le problème est que « les bons vieux jours » n’étaient pas toujours aussi bons qu’on pourrait le penser.

Malgré toutes les horribles nouvelles que nous lisons aujourd'hui, le fait est que la plupart d'entre nous aiment la vie facile. Oh, il est facile de se lamenter sur ce qui ne va pas, voilà pourquoi il est bon de penser à ceux qui ont moins de chance que nous afin d’avoir une meilleure perspective.

Considérons le proverbe: «Je n’avais pas de chaussures et je me plaignais... jusqu'à ce que je rencontre un homme qui n'avait pas de jambes"! Mais nous pouvons aussi regarder notre histoire pour constater jusqu’à quel point nous l’avons belle. Par exemple, examinons comment les gens vivaient dans les villes "dans le bon vieux temps".

Je me plains parfois sur le son omniprésent des voitures et de leurs moteurs bruyants. Je me suis surpris à penser, "Oh, n’était-ce pas mieux avant les voitures et tout leur bruit lorsqu’il n’y avait que le son des sabots des chevaux tirant des chariots?" Ouais, ça sonne bien. Mais comme il y en a qui disent: « il y a aussi le reste de l’histoire! ».

 

En 1880, New York et Brooklyn avaient une population chevaline combinée variant entre 150,000 et 175,000, longtemps avant que la population de chevaux atteigne son apogée. Chaque cheval déféquait entre 15 et 30 kilos de fumier par jour dans les rues et dans les écuries, un énorme trois à quatre millions de livres de merde! Sur les terrains vagues de New York et des autres villes environnantes, des tas de fumier atteignaient couramment une hauteur de 40 à 60 pieds de haut! Les personnes connues sous le nom de «balayeurs de coins de rues» (Crossing sweepers) se tenaient au coin des rues et, pour un frais, ils frayaient un chemin dans la boue pour les piétons.

Chaque cheval produisait  alors environ un litre d'urine par jour - environ 40,000 gallons!

Quand il pleuvait, le fumier de cheval se transformait en boue et les gens devaient circuler à travers toutes ces déjections. Ils l’entraînaient dans leurs maisons par ce qui était accumulé sous leurs bottes. Puis, vint l'été et cette saloperie cuisait, durcissait et, aggravé par la circulation,  se traduisait en une fine poussière qui recouvrait tout. Et dire que nous nous plaignons aujourd'hui d'un peu de poussière sur notre table à café: assez heureux que ce ne soit pas de la merde de cheval en poussière!

Ces chevaux étaient des animaux, ils consommaient donc de la nourriture, pas de l’essence. Leurs émissions ne montaient dans l'air comme des émanations de gaz: elles étaient abandonnées sur le sol! De la merde de cheval! Partout! En 1894, le Times de Londres prévoyait que « d'ici 1950 chacune des rues de New York seraient enterrées sous neuf pieds de hauteur de fumier de cheval! ».

 

LE RÉSULTAT dans grandes villes comme Montréal était un gâchis puant et laid! Combinez cette merde de cheval avec leur pipi ainsi qu’avec les ordures puantes des maisons et le contenu des pots de chambre des personnes projetés dans la rue par les fenêtres (avant l’époque de l'eau courante et des toilettes) et vous avez une bonne idée de la situation qu'aucun d'entre nous n’oserait affronter aujourd'hui!

Et qu'est-ce que toutes ces déjections dégoûtantes attiraient? Les mouches! Ce ne fut que vers environ 1900 que les moustiquaires furent facilement accessibles. Donc, ces mouches pouvaient entrer dans les fenêtres ouvertes des maisons et des appartements, où ils pourraient mordre et transmettre des maladies. Pourtant, les gens n’avaient aucun autre choix que de garder les fenêtres ouvertes: ils mourraient d'un coup de chaleur s’ils les fermaient. Climatisation? Oui, bien sûr mais… un siècle ou plus dans l'avenir! En hiver, Maman cuit sur un poêle à charbon. Les fumées nocives s’ajoutaient à l'air déjà vicié.

Le bon vieux temps?

De nos jours, nos villes sont propres, les rues sont pavées et les chevaux sont à la campagne et nos fenêtres comportent des moustiquaires. Quand il fait chaud, nous nous tournons vers la climatisation. La vie est belle. Surtout, la vie sent bon!

Ceux d'entre nous qui ont la chance d’avoir un VR et de voyager avec ces véhicules sont parmi les personnes les plus chanceuses et, en fait, de l'histoire du monde moderne. Nous respirons un air pur dans les grands espaces, nous campons dans des endroits calmes et loin des voitures et de la pollution et nous bénéficions de plus de liberté que Marco Polo.

Les meilleurs « bons vieux jours » pour la plupart d'entre nous sont, à mon avis, maintenant!

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