Épisode #81: Inlassable Puerto Vallarta
Nous sommes rendus en début d’avril et voilà près de 2 semaines maintenant que nous sommes au camping de Puerto Vallarta où restent encore quelques couples de québécois qui, avec un couple ou deux d’américains ont, eux aussi, choisi de venir passer ici leur hiver et vivre une température plus clémente qu’au Québec et de ceux qui sont restés dans la neige et le froid! Même ceux de la Floride, de l’Arizona et du Texas qui ont eu de la neige aussi cette année savent bien de quoi je parle! Dire qu’on s’est sauvé de ça! Et on nous rapporte qu’il y a même eu une couple de tempête de neige en avril au Québec! Le monde à l’envers!
Pendant cette semaine, on a pu refaire le plein d’énergies dépensées après avoir conduit pendant plus de 4,000 milles (7,000 km) depuis notre départ de Vancouver… 17 semaines auparavant! Mais de là à ne rien faire…… il y a une marge! La route nous apportant son lot de poussière, nous en avons donc profité pour faire un brin de toilette à MoMo : nous avons passé à travers tout l’intérieur, à nettoyer non seulement le réfrigérateur et le congélateur mais également les bouches de chauffage et de climatisation que nous avons toutes démontées une à une… et il y en a plusieurs dans un « 35 pied » ! Puis ce fut les cadrages, le tableau de bord, le coin téléviseur, le plancher et les armoires en chêne, les tapis, la salle de bain, le rangement dans les armoires et les garde-robes, le lavage extérieur sans oublier le toit à 2 reprises, le tapis de patio qui en avait grand besoin également, les sièges en cuir du capitaine et du navigateur, l’aspirateur, les toiles de fenêtres ainsi que tous les moustiquaires, les fixtures électriques toutes démontées afin de nettoyer à fond le côté intérieur des protège-lumières, les éviers, la toilette, démonter le dessus de poêle, nettoyer le four, les protège-tapis, le rangement des coffres latéraux extérieurs.
Et le « caulking »? Évidemment! Partout sur le toit, autour des cadrages latéraux extérieurs de toutes les fenêtres sans oublier le bas de douche, les contours de robinets de la salle de bain et de la cuisine ainsi qu’autour des comptoirs des mêmes pièces… etc. Marie et moi n’avons pas vraiment chômé je dois dire! Sans oublier un travail acharné de presque 2 semaines à tenter de me débarrasser d’un virus informatique attrapé incroyablement par… une disquette 3.5 pouces! Mais le problème a finalement été réglé lorsque, n’en venant pas à bout tout seul, par internet j’ai mis en contact Jorge (vous vous souvenez de mon spécialiste-miracle de Torréon qui m’avait reparti Windows en panne?) et Nestor, un type qui m’avait semblé également s’y connaître et qui travaille pour le café-internet par où j’avais attrapé ce sale virus qui « buggait » mon lecteur de disquettes! Vous saviez qu’on pouvait attraper un virus informatique sur une disquette, vous?
La malécon de Puerto Vallarta
Vue de la baie de Puerto Vallarta
Aussi étrange que l’on puisse penser, nous n’étions pas à l’extérieur du camping à tous les jours. Bien sûr, nous avons visité Puerto Vallarta à l’occasion et particulièrement la veille de Pâques où, avec un groupe de québécois et de mexicains, nous avons soupé à « El Pitillial » dans un charmant petit restaurant appelé « Las Rénas » (Les grenouilles) avant de nous rendre sur la « malécon » (la rue du bord de mer au centre-ville) afin de fêter la Pâques, sous un ciel enflammé de feux d’artifice pour l’occasion. Quelques restaurants, ici et là, dont Mauricio’s et Ernesto’s (ce dernier offrant une fabuleuse « sopa de tortillas ») ont bien agrémenté certaines soirées mais nous n’en avons pas abusés, préférant goûter le plaisir de bons repas à la « maison ».
Le zocalo de Puerto Vallarta en soirée et situé en face de la « malécon ».
Le zocalo de Puerto Vallarta vu de jour.
L’église située derrière le zocalo de Puerto Vallarta. Jolie n’est ce pas?
Une journée, avec Ti-Mo, nous nous sommes rendus à Mismaloya, lieu de prédilection des amours torrides d’Élizabeth Taylor et de Richard Burton, qui a gardé tout de même un peu de son charme et son romantisme et où a été tourné le célèbre film de John Huston « La nuit de l’Iguane » en 1964.
La très invitante plage de Mismaloya située à environ 30 minutes au Sud de Puerto Vallarta
Cet arrêt prévu d’une semaine aura donc duré plus de 2 semaines et nous a aussi permis de revoir avec grand plaisir des gens connus lors de notre passage l’an dernier, sans oublier tous les autres dont Candido, notre aimable et comique peintre-débosseleur mexicain de motorisé qu’on appelle affectueusement «cabrònne »!
Candido, le peintre mexicain qui fait des miracles de peinture bien réussie avec peu de moyen. La chambre à peinture? Dehors!
Puerto Vallarta est la ville où la température est probablement la plus agréable et la plus stable de tout le Mexique. Chaud comme une caresse durant le jour et frais la nuit sans même avoir à faire fonctionner la climatisation, Puerto Vallarta s’est gagné la faveur de beaucoup de québécois et de canadiens durant la saison hivernale. Depuis 40 ans, la ville est devenue une destination chic, sur fond de plages soigneusement entretenues, d’hôtels de luxe, de propriétés tape-à-l’œil, de discothèques et de restaurants branchés, particulièrement sur « avenida Olas Altas ». Un haut lieu de plaisirs pour tous ceux qui vivent enfin à « PV » comme on l’appelle, leurs fantasmes si longtemps retenus! Plus méditerranéenne que mexicaine, Puerto Vallarta est une station balnéaire à la mode qui a maintenant trouvé son propre rythme.
Une petite rue bien amicale de Puerto Vallarta près du « mercado municipal » du « centre-ville ».
L’entrée du « mercado municipal » de Puerto Vallarta. Très simple comme les gens du quartier, si sympathiques!
La rivière connue sous le nom de Rio Cuàle traverse la ville d’Ouest en Est divisant nettement la ville en deux avant de se jeter dans l’océan. Le front de mer, très chic, situé entre la « Plaza Mayor » et « 31 de octobre » est appelé le malécon.
Coucher de soleil à Bucérias.
Quant à Marie et moi, nous résidons au Nord de la ville à proximité de la majestueuse marina tout près de Wal*Mart et du Sam’s Club, endroits pratiques pour toutes nos emplettes, offrant du choix et de bons prix. Il y a aussi le « mercado » bien situé de biais avec le camping où l’on peut y trouver fruits, légumes et surtout des fruits de mer pas cher, pas cher! Le camping est bien situé et vraiment un endroit de choix pour tous les caravaniers de passage. Tous les services étant disponibles, ce camping est favorablement situé à 1 km d’El Pitillial, « gros village » maintenant fusionné à PV et où règne une animation particulièrement agréable près du zocalo. Autour du zocalo, plusieurs boutiques dont une vendant du matériel pour faire des nappes, avec un choix incroyable et des prix…. ouff! Donné! Et des petits restaurants disséminés un peu partout autour du zocalo. Sans oublier un petit commerce qui vend des céréales en vrac. Super cet endroit! Des All Bran, Special K, Corn Flakes, Raisin Bran en vrac! Puis, en soirée, un marchand avec sa « popote mobile » qu’on a appris à connaître et qui fait des « churros » sorte de pâte à beigne baignant dans l’huile puis, une fois cuits, roulés dans un mélange de sucre brun et de cannelle en poudre… hummm! Pas trop diététique mais… bon!
« Marina Vallarta » est pratiquement une ville en elle-même puisqu’elle englobe des hôtels prestigieux appartenant à des chaînes majeures, divers développements de condominiums luxueux, une énorme marina et Yacht Club dont certains bateaux pouvant mesurer jusqu’à 125 pieds et valant quelques dizaines de millions de dollars US reposent royalement le long des 500 quais! Des clubs de golf et des restaurants complètent l’immense complexe situé en bord de mer.
Plusieurs de mes temps libres ont été passés au café-internet situé en face du camping où, la main heureuse, j’ai réalisé quelques gains grandement appréciés à la Bourse dans les secteurs technologiques mais surtout énergétiques (pétrole) et perdu……… quelques livres en trop!
Ahhhhh! Nos trop courtes vacances à Puerto Vallarta tirent à leur fin et comme nous voulons découvrir d’autres bonnes choses, nous voulons nous remettre en route (et moi sur le clavier) pour plus au Sud, où chaleur, plages et l’océan Pacifique nous attendent. Mais, l’été s’en vient aussi et très agréablement plus au Nord et nous ne devons pas oublier qu’il fera bientôt très chaud au Mexique et particulièrement dans le Sud du Mexique où nous sommes; très, très chaud! Marie et moi devons donc maintenant penser à retourner là où l’été sera plus frais et moins brûlant. L’Ouest américain nous tente bien gros, surtout qu’on a interrompu notre voyage dans le coin de Vancouver pour revenir passer les dernières 17 semaines au Mexique pour notre deuxième hiver!
Pour ceux qui nous lisent régulièrement, nous avions écrit de Vancouver : « Si le temps et l’opportunité nous le permet, je ne détesterais pas aller faire une petite incursion à Antigua au Guatemala et aux ruines de Tikal ainsi qu’au Belize……. Enfin….. nous verrons bien! »
Ce sera donc pour une autre fois! De toute façon, nous avons tout le temps devant nous!
Les Los Nomadès en action!
À la semaine prochaine! Pierre et Marie.