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AVENTURES EN VR

Épisode #2 : Le choc culturel !

8 novembre Nous entrons au Mexique !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que lorsqu’on entre au Mexique on entre dans un autre monde! Ceux qui aiment le dépaysement seront servis ! On vient de quitter San Diego qui respire la beauté et la richesse de toutes sortes et on entre comme dans une ville bombardée en Irak ! La pauvreté se voit partout le long de la route de Tijuana. Des cambuses à moitié debout, des gens marchant pieds-nus, de la poussière à qui mieux-mieux, en voulez-vous, en v’là ! Mais nous embarquons rapidement sur la « cuota » (l’autoroute à péage) Mex 1D en direction de Ensenada, notre premier arrêt en Bahia California

La Mex 1D est en bonne condition, ce qui nous rassure un peu je dois dire car on en a entendu de toutes les couleurs en ce qui concerne les routes mexicaines. Les trois postes de péage coûtent environ $5.00us chacun pour la distance de 70 milles. À Ensenada, c’est la foire en arrivant ! Y a du monde partout, des vrai fourmis : on est tombé sur la Baja 1000, la course automobile de la péninsule qui doit avoir lieu demain ! Après s’être promené une couple d’heures parmi la foule et en présumant que ce sera le party ce soir pour les mexicains, on décide de changer notre plan pour la nuit et de plutôt se diriger vers La Bufadora, une petite péninsule à 15 kilomètres plus loin où nous campons pour la nuit à La Jolla RV Park, sur le bord de la mer. Nous ne sommes que quatre campeurs sur plus de 400 emplacements ! Trois voitures ……et nous ! C’est l’hiver pour eux et comme la température est la même ici qu’à San Diego (60 degrés), les Américains voyageant beaucoup moins depuis le 11 septembre, il y a donc peu de touristes. On s’installe sur le sable à 100 pieds de l’eau, contents pour notre première journée de pouvoir ré-entendre les vagues d’aussi près !



Le lendemain, on repart à 7h15 et dès la sortie d’Ensenada on se fait arrêter par notre premier barrage militaire. Il y a bien une vingtaine de soldats armés. On nous avait prévenu que le premier barrage serait intimidant car après tout on n’est pas habitué à voir des soldats armés entrer dans notre motorisé et inspecter l’intérieur. Mais tout se passe bien et les deux jeunes soldats sont beaucoup plus intrigués par notre caméra de recul installée dans le tableau de bord laissant voir leurs compagnons à l’arrière de MoMo que par le contenu de nos armoires. On me demande si nous avons des armes, un soldat prends dans sa main ma boite de cigares et me demande si ce sont des cigares, je dis oui en reposant la boite sur le divan, ne voulant pas le lui donner, ce qu’il semble bien désirer. Ils cherchent donc des armes et de la drogue. Désolé les gars mais vous ne trouverez rien ici!

Selon notre guide, le trajet sera plutôt long: d’Ensenada à St-Quintin 4 heures pour 116 milles mais comme on a pû le faire en moins de temps que prévu, on décide de continuer vers El Rosario 37 milles et 1h15 plus loin et ensuite à Catavina 73 milles et 2h15 pour un total de 226 milles et 7 heures et demi que nous avons dans les faits parcouru de façon très respectable en 5 heures et demi ! Ça peut vous sembler très ordinaire mais faudrait vous y voir ! Les routes sont tellement étroites qu’on peut pratiquement toucher au conducteur du camion que l’on rencontre ! Et il faut aussi compter sur les « vados » (creux profond de la route en forme de U écarté souvent inondé par les pluies) dans la route et les « curba peligrosa » ces courbes dangereuses (toujours sur 18 pieds de large pour 2 voies) pratiquement en 45 degré qui vous feraient frissonner car elles peuvent être tout aussi bien en descendant qu’en montant ! Comment savoir qui s’en vient dans le détour ? Je m’en voudrais aussi d’oublier ces fameux « topès », ces bosses que l’on rencontre un peu partout sur la route pour vous obliger à pratiquement vous arrêter ! Il semble donc qu’il va me falloir m’adapter à cette nouvelle façon de conduire. Mais lorsqu’on rencontre un énorme camion chargé à bloc, j’vous dis que je me tasse sur la droite en réduisant ma vitesse déjà pas très vite avec les fesses serrées tout en retenant ma respiration et en espérant que l’autre conducteur lui aussi chauffe les fesses serrées ! Ce qui me surprendrait à les voir conduire !

Mais avec un peu de temps, l’adaptation devrait se faire assez rapidement. Mais tous ces aléas de route ne doivent pas nous faire oublier la beauté du paysage le long du chemin. Tijuana nous a donné une idée fausse de la Baja. Il n’y a pas la richesse bien sûr mais à compter d’Ensenada on peut voir les immenses haciendas, ces grandes maisons de style espagnol construites le long de la mer. À San Quintin par contre, y’avait pas la loto ! À El Rosario, on s’est arrêté le long de la Mex 1, la « Transpeninsular » comme ils appellent la seule route qui va du nord au sud, la cuota se terminant à Ensenada. Un petite popotte mobile est installée sur le bord de la route et un gentil couple entouré de leur très jeune fils y font des tacos « carne de res » (viande de bœuf), délicieux d’ailleurs. À $0.60 pièce, toute une aubaine !



Mais après El Rosario et un deuxième barrage militaire sans même nous arrêter, c’est le désert dans toute sa beauté, différent du désert américain car il y a des touffes d’arbustes en branches recouvrant une bonne partie du sol jaune de sable. Un spectacle un peu insolite s’offre à nous entre El Rosario et Catavina : durant des kilomètres on ne voit que des amas de roches énormes, en fait des roches de granite. Un vrai paysage lunaire ! Et aussi une multitude de cactus d’une couleur tout à fait particulière avec des mèches oranges dont on dit qu’on les trouve seulement dans cette partie du monde. Tout cela dans les montagnes de la Sierra Madre dont la route nous invite à la grande prudence car ici il n’y a pas d’accotement ! Vous êtes à 3,000 pieds de haut et ce que vous voyez à votre droite c’est … le précipice ! Et si l’on ajoute qu’après San Agustin la qualité de la chaussée passe de bonne à mauvaise d’un seul coup, je n’ai donc pas le temps d’être distrait et voilà sans doute pourquoi en arrivant à Catavina vers 13h30, j’ai décidé de faire une petite siesta à la mexicaine de 14h00 à 16h00, pour éliminer le stress des dernières heures de conduite de cette journée. Manque d’habitude à la misère!

On ne peut pas appeler Catavina une ville car en freinant à l’entrée de la ville…on en est déjà sorti ! Il n’y a qu’un hôtel (La Pinta) de couleur (bien mexicaine) jaune moutarde et mauve, une station d’essence abandonnée, un champ qui peut servir de RV Park et une couple de restaurants. Quant à nous, on s’est déniché un mignon petit camping, le Rancho Santa Inès, à 1 kilomètre de la route à la sortie de la « ville ». Il n’y a aucun service (électricité, eau ou égout) mais on fait la connaissance d’un couple de retraités de la Colombie-Britannique se dirigeant eux aussi vers Cabos San Lucas dans leur « fifth wheel » tiré par un pick-up. Bientôt, nous serons quatre dans ce stationnement sur sable pouvant en accueillir 200. La pénombre s’installe vers 17h30 et le silence nous entoure. Ça va bien dormir !




Le prochain épisode : Baja Sur ! (Baja Californie du Sud)

 

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